RESTAURATION DE LA CABANE DE BERGER DE L'HIVERNET
À EMBRUN, HAUTES-ALPES :
SUITE

Second stage of the restoration of L'Hivernet shepherd's hut
at Embrun, Hautes-Alpes

Louis Cagin

La deuxième phase de restauration de la cabane de berger de l’Hivernet sur les alpages d’Embrun (Hautes-Alpes) a eu lieu à l’initiative du Parc National des Écrins, encadrée par Le Gabion, du 22 au 25 mai 2017. Y ont participé Maxime Pottier, chargé de mission architecture du patrimoine du Parc des Écrins, Louis Cagin, murailleur, Laurent Rippert, les stagiaires de la formation CAP-OPRP (« ouvrier professionnel restauration de patrimoine ») du Gabion à Embrun :  Romain Bellamy, Clara Gerber, Frédéric Léonard, Franck Manton, Benjamin Tinoco.

Fig. 1 - Vue d’ensemble (© L. Cagin).

Cette nouvelle intervention nous a amené à enrichir, préciser et parfois reprendre des analyses faites lors de la première campagne de restauration. Un article sur le sujet a été publié dans le journal du Parc des Écrins.  Victor Zug a modélisé la cabane en 3D.

 
Fig. 2 - Intérieur avant restauration (© L. Cagin).   Fig. 3 - Intérieur après restauration (© L. Cagin).

1. LOCALISATION SUR GÉO-PORTAIL

1.1 Hier

Fig. 4 - Les deux cabanes de L'Hivernet (© L. Cagin).

Sur la carte de Cassini en 1740 (référencée Briançon N°151 sur le site Géo-portail), L’Hivernet est indiqué mais il n’y est pas fait de mention de bâti. Une cabane est indiquée plus haut à la Rabière, près du ruisseau des Rabions (nommé torrent de la Rabière sur la carte IGN actuelle). Sur la carte d’État-Major de 1866 (section Gap), le versant est nommé L’Uvernet et il n’est fait mention d’aucune cabane. Des vues aériennes de 1952 sont visibles sur Géo-portail, je n’ai pu les interpréter. Il serait également intéressant de consulter le fonds de l’aérophotothèque à Aix-en-Provence.

De mémoire orale, ce cabanon aurait servi aux bergers jusqu’à la construction du nouveau en 1950 environ.

Fig. 5 - Croquis de la cabane (© Sandrine Raymond).

1.2 Aujourd'hui

Sur la vue aérienne http://geoportail.fr/url/7FBFsa, on peut voir, non loin de la cabane, trois rectangles qui semblent indiquer des fondations d’enclos ou de cabanes (fig. 4). La carte IGN actuelle indique cette cabane : http://geoportail.fr/url/7FB7cJ, ainsi que la nouvelle. Lien vers la carte géologique : http://geoportail.fr/url/7FB7cH. Les recherches cadastrales restent à faire.

Victor Zug a modélisé la cabane en 3D http://sketchfab.com/models/3ca4cbc6c4f7497eaaac81022948b3d1

1.3 La pierre

Il s’agit a priori de pierres d’origine micro-locale [1], grès jaune, calcaire, lauzes, toutes semblent venir de la falaise qui surplombe la cabane [2].

2. Compte rendu : l'intérieur

La cabane est composée d’une voûte en plein cintre en pierre sèche partiellement enterrée. Le demi-cylindre qu’elle dessine est orienté nord/sud et circonscrit l’espace habitable. Il est fermé à chaque extrémité par deux murs en pierre sèche. Côté sud, le mur est à double parement largement ouvert aux rayons du soleil, il a fait l’objet d’une restauration en 2016. Côté nord, le mur soutient le talus dans lequel s’enterre la cabane. Ce mur faisant ventre et menaçant de s’effondrer, il a fait l’objet d’une restauration dont nous rendons compte ici.

À cette occasion, le sol de la cabane a été décaissé jusqu’à son sol dallé « d’origine ». Les lauzes d’ardoise récupérées ont permis de reconstituer en grande partie la couverture de la cabane. À la fin de la restauration, le sol dallé d’origine a été recouvert de terre pour en assurer la protection.

Fig. 6 - Croquis de relevés (© Sandrine Raymond 2016).

 

Fig. 7 - Plan de relevé des structures au sol en mai 2017 (© L. Cagin).

2.1 Le sol

À notre arrivée, l’espace intérieur était recouvert d’une épaisse couche de sol très humifère issue des déjections du troupeau et contenant  de nombreuses lauzes [3]. Un sondage nous a permis de découvrir que plusieurs niveaux de lauzes se succédaient jusqu’à une ancienne installation de dalles encore en place plus profondément. Il faut noter que l’extérieur de la cabane semble lui aussi avoir été dallé, aménageant ainsi une terrasse devant la porte.

Notre première action a consisté à décaisser le sol jusqu’à retrouver le niveau des dalles d’origine (fig. 8 et 22). Ces dalles, elles aussi lauzes d’ardoise, sont néanmoins plus épaisses et d’une surface moyenne moins grande que celles choisies pour la couverture. Aucun artéfact particulier n’a été repéré lors de ces travaux.

Une fois le niveau décaissé jusqu’aux dalles d’origine (fig. 9), nous avons soulevé l’une d’entre elles au fond à droite vers les pierres plantées. Nous avons tout de suite remarqué la différence d’horizon du sol qui a confirmé notre intuition d’être au niveau du dallage « historique ». Nous avons récolté des tessons d’une fiole visibles sous la dalle (fig. 10), puis avons replacé la dalle.

Fig. 8 - Décaissement du sol (© L. Cagin).

 

Fig. 9 - Sol de dalles d’origine décaissé (© L. Cagin).

 

Fig. 10 - Tessons de fiole en verre (© L. Cagin).

 

Fig. 11 - Charbon de bois (© L. Cagin).

 

Fig. 12 - Dalles rehaussées et plantées dans la zone du poêle (© L. Cagin).

 

Fig. 13 - Zone rehaussée à l’entrée à droite (© L. Cagin).

 

Fig. 14 - Pierre dressées au fond à droite (© L. Cagin).

 

Fig. 15 - Dalles rehaussées et plantées au fond à gauche (© L. Cagin).

Le sol ainsi découvert a permis de lire la trace d’anciens aménagements mobiliers (fig.7) :
- Quid des angles de l'entrée à droite (niveau des dalles rehaussées, fig. 13) et du fond à gauche (dalles rehaussées et plantées, fig. 15) ?
- À l’entrée à gauche : l’espace est évidemment dédié au poêle (fig. 11 et 12).
- Au fond à droite : espace table ou garde-manger ? Nous avons interprété les pierres plantées comme emplacement des pieds d’une possible table (fig. 14). Une grande lauze rectangulaire épaisse récoltée lors du décaissement y a été placée et correspond exactement en termes de dimensions (fig. 3). Cet espace est surplombé du seul graffiti retrouvé sur les pierres du parement de la voûte de la cabane. Le mur est là également aménagé d’une niche correspondant à la taille d’une bouteille (fig. 16 à 18 et fig. 7).
- Où se situait la couchette ? À l’entrée à droite, face au poêle, nous semble une hypothèse envisageable, appuyée par la réhausse au sol et les niches dans la voûte.

Fig. 16 - Les initiales A H (© L. Cagin).

 

Fig. 17 - La niche (© L. Cagin).

 

Fig. 18 - La niche avec bouteille 1 litre (© L. Cagin).

L’appareillage des pierres de la voûte laisse apparaître un sabre dans la structure maçonnée. Il peut correspondre à la reprise de la voûte pour agrandissement ou à un état de ruine partielle de celle-ci (fig. 19 et 20) (fig.7) d’après le raccord, la partie du fond serait alors antérieure.

Fig. 19 - Coup de sabre à droite (© L. Cagin).

 

Fig. 20 - Vue de l’intérieur (© L. Cagin).

 

Fig. 21 - Coup de sabre à gauche (© L. Cagin).

 

Fig. 22 - Sol dallé dégagé, à gauche l’espace du poêle (© L. Cagin).

Le mur du fond menaçait ruine, faisant un ventre très prononcé et peu rassurant, la bergère préférait ne pas utiliser la cabane de crainte qu’il ne tombe sur les bêtes (fig. 2). Les pierres de fondation étaient en contre-pendage et avaient initié le ventre. Nous les avons conservées et avons pris le parti d’avancer le parement en prenant appui sur les pierres plantées des anciens aménagements du sol afin de réinstaller notre première assise avec le pendage nécessaire (fig. 7, tracé en vert et en bleu sur le croquis fig. 6).

Fig. 23 - Mur du fond décaissé, la partie à droite a été conservée (© L. Cagin).

Le démontage du mur nous a permis d’observer les éléments de sa structure et de sa méthode constructive.

L’appareillage est composé de pierres assemblées selon des lignes d’assises régulières et à plat. Les plus gros volumes sont placés en parement, l’arrière du parement est appareillé de façon jointive avec les pierres plus informes et de moindre volume. Des pierres placées moins serrées poursuivent ensuite vers l’arrière cette épaisseur d’appareillage. Ce système constructif est typique des murs de soutènement « simple face » dont l’appareillage ne s'arrête pas franchement à l’arrière du mur et s’effiloche dans le drain qui le poursuit. Le passage de l’appareillage au drain se fait en continuité, sans rupture.

Fig. 24 - Mur en cours de terrassement (notez la roche à gauche) (© L. Cagin).

 

Fig. 25 - Vue en coupe de la partie conservée (© L. Cagin).

Le mur mesure 1,90 m de haut du sol dallé à la voûte, auxquels il convient d’ajouter les pierres de fondation sur lesquelles nous ne sommes pas intervenus pour profiter du tassement du sol et ne pas l’ameublir. Nous avons ainsi avancé le parement du mur sur les pierres plantées qui dépassaient au sol afin de générer le pendage nécessaire à sa reconstruction. Nous n’avons donc pas pu analyser la technique employée en fondation et d’éventuels dispositifs de drainage installés à leur niveau.

Il est à noter que le mur n’est pas solidaire de la voûte. Sur ses bords, les pierres du mur sont en simple contact latéral avec l’intrados, en haut de mur aucun contact d’appui n’est installé entre la voûte et le mur. Il s’agit de deux structures voisines mais complétement indépendantes.

En bas de mur, sur le premier mètre, nous n’avons pas démonté la totalité de la structure dans l’épaisseur devant le risque de devoir décaisser trop profondément en haut de mur. Nous avons découvert plusieurs horizons derrière l’appareillage : une roche affleurant à gauche en milieu de hauteur (fig. 24), des espaces comblés de terre, d’autres de drain de pierres.

Notre méthode de terrassement et de restauration ne nous pas permis d’analyser complètement comment la cabane a été implantée dans la pente originelle du sol. De ce fait, les pierres de l’arrière en bas du mur n’ont pas été touchées et ont été laissées en place telles quelles, c’est-à-dire posées à la façon d’un drain (appareillage ne privilégiant pas les contacts latéraux entre les pierres pour permettre une meilleure aération).

Ces pierres étaient de taille relativement importante (granulométrie moyenne de 7 cm à 15 cm avec présence de quelques gros volumes). Nous avons noté que l’espace entre les pierres n’était, à cette profondeur, pas encore comblé par les particules de sol. L’espace-mur une fois restauré est donc profond et draine fortement la partie enterrée de la cabane.

Fig. 26 - Mur en cours de remontage (© L. Cagin).

En fait, le sol était gonflé d’eau et encore gelé en profondeur lorsque nous avons commencé le terrassement. Notre action a accéléré le dégel et nous avons été confrontés tout au long de la restauration à des effondrements de structure. La terre et le drain colmaté par des particules de sol qui surplombaient notre chantier, se détachaient régulièrement et pouvaient couler sur notre appareillage si nous le l’anticipions pas. Ceci nous a permis de comprendre que l’installation de cette terre et de ce drain en surplomb du mur avait certainement un rapport avec la donnée climatique.

Si nous n’avons pu observer entièrement l’épaisseur du mur sur son premier mètre de hauteur, nous avons par contre pu bien observer les 60 cm restant. La structure découverte est originale.

Fig. 27 - coupe du mur (© L. Cagin).

 

Fig. 28 - Vue du haut de mur lors du terrassement (© L. Cagin).

Le mur (en tant qu’entité constituée de pierres, appareillage, drain compris) se réduit en profondeur très rapidement à partir d’1,20 m de hauteur pour ne mesurer qu’une vingtaine de centimètres en haut. Seul subsiste alors la partie appareillée en parement qui se trouve directement en contact avec de la terre (fig. 27). Celle-ci est de matière fine et très homogène. Elle a été, à l’évidence, installée dans l’espace puisqu’elle se trouve très clairement confinée d’une part, côté habitat de la cabane, par l’appareillage, et d’autre part, côté talus, par un dispositif de lauzes placées comme en couverture afin de diriger les écoulements d’eau. Ce dispositif de lauzes est lui-même recouvert et chargé d’un espace rempli de petits cailloutis (granulométrie de 2 à 7 cm) qui en fait une zone fortement drainante (fig. 27, 28 et 30).

Au niveau du raccord entre la voûte et le haut de l’appareillage du mur, nous avons observé un point d’assemblage de petites lauzes qui indique le soin qui a pu être apporté à la construction de ce dispositif (fig. 29). Celui-ci nous indique que l’arrière de la cabane était décaissé lors de sa construction et qu’il a été structuré par ces aménagements pour la gestion de l’eau et des aléas climatiques.

Une fouille de l’arrière de la cabane permettrait de comprendre la technique d’implantation d’un tel ouvrage dans la pente de la montagne, de décrire l’ampleur du terrassement nécessaire et de lire les divers dispositifs liés à la gestion de l’écoulement de l’eau et d’isolation au gel.

Par contre il nous a été impossible de reproduire ce dispositif à partir de l’intérieur de la cabane : la construction du mur, en fermant l’espace sous la voûte, nous a empêché d’accéder à l’espace arrière, que nous avons comblé comme nous avons pu. Il est évident que seul un décaissement depuis le haut permettrait de le reproduire. Ces structures sont donc à considérer comme éléments à reprendre lors des travaux de couverture et non, comme nous l’avons fait, depuis l’intérieur.

Il faut également noter que nous n’avons pas trouvé la totalité de cette structure en place lors du terrassement telle que décrite. En partie haute de la voûte, aucune lauze ne poursuivait celles observées sur les côtés. Soit : 1/ elles n’y ont jamais été installées ; 2/ un décaissement précédent lors d’une restauration de couverture ne les y pas replacées ; 3/ une précédente reprise partielle du mur depuis l’intérieur a déjà eu lieu.

Fig. 29 - Assemblage de lauzes (© L. Cagin).

 

Fig. 30 - Structure du haut du mur (© L. Cagin).

3.- Compte rendu : la couverture

Simultanément aux travaux de restauration du mur, une équipe s’est occupée à poursuivre la restauration de la couverture entreprise l’an passé. Ceci a été largement rendu possible par la récupération de lauzes d’ardoise réemployées au sol de la cabane depuis son abandon. Beaucoup étaient gravées.

Fig. 31 - Face ouest de la couverture finie (© L. Cagin).

Nous n’avons pas installé de terre sur l’extrados de la voûte pour caler les dalles (solution qui avait été envisagée lors de l’analyse de l’arrière de la couverture). Le choix a été fait d’utiliser les cailloutis environnants pour ce faire, ce qui a  largement contribué à nettoyer l’alpage aux alentours de la cabane.

Le chantier est naturellement reparti sur les bases qui avaient été mises en place l’an passé.

Le stock de lauzes n’a pas permis de finir, un quart de la face Est reste à couvrir, nous y avons replacé les tôles en métal.

Fig. 32 - Les lauzes extraites du sol sont entreposées devant la cabane (© L. Cagin).

 

Fig. 33 - L’équipe à l’œuvre (© L. Cagin).

3.1 Les graffitis et artéfacts

 

Fig. 34 et 35 - Bouchons recto et verso (© L. Cagin).    

 

 

Fig. 36 et 37 - Galet recto et verso (© L. Cagin).    

Aucun artéfact n’a été trouvé lors des travaux du sol et du mur du fond, à l’exception des morceaux de verre d’une fiole brisée retrouvée sous la dalle de sol et qui ont été récupérés par le Parc. Les artéfacts trouvés en 2016 ont par contre été photographiés avant de reprendre place dans une niche comblée au niveau du coup de sabre de la voûte.

Fig. 38 - Ardoise fine taillée, biseautée et graffitée (© L. Cagin).

3.2 Les graffitis

Pascal Saulay, photographe du Parc des Écrins, a photographié l’intégralité des graffiti découverts sur le site. Ce travail a été étendu à la cabane contemporaine construite dans les années 1950 et elle-même largement graffitée. Ces prises de vues sont accessibles aux chercheurs. Nous contacter pour y avoir accès (unepierresurlautre@laposte.net).

Fig. 39 - Lauze de faîtage gravée de nombreux graffitis (© Pascal Saulay).

4. Ce qu'il resterait à faire

- Approvisionner des lauzes et achever la couverture.
- Prévoir un système de fermeture de la porte.
- Approfondir et finaliser le relevé du bâtiment, ce qui permettra également d’analyser plus profondément le bâti.
- Élargir ce relevé aux alentours et aux restes visibles d’occupation.
- Poursuivre la recherche de graffitis sur la zone.
- Enquêter sur l’origine géologique des roches et leur présence dans la falaise, notamment sur le linteau dont le millésime 1617 pose question.
- Fouiller le sol sous les dalles pourrait donner des indications sur l’occupation du lieu et être l’occasion de restaurer le dallage.
- Un décaissement de l’arrière de la cabane renseignerait sur les pratiques constructives d’insertion dans la pente et de gestion des écoulements d’eau.

NOTES

[1] Les pierres constituant la cabane sont originaires de couches géologiques différentes, l’investigation de leur origine, notamment sur la falaise proche reste à faire.

[2] Le linteau de la porte pourrait être une pierre de réemploi, elle est soigneusement taillée et la date de « 1617 » y est gravée.

[3] La bergère qui occupe le lieu, Marion Molina, nous indique avoir elle-même installé des lauzes récoltées autour de la cabane afin d’aménager l’espace.


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6 janvier 2018 / January 6th, 2018

Référence à citer / To be referenced as :

Louis Cagin
Restauration de la cabane de berger de L'Hivernet à Embrun (Hautes-Alpes) : suite (Second stage of the restoration of L'Hivernet shepherd's hut at Embrun, Hautes-Alpes)
http://www.pierreseche.com/restauration_hivernet_2.htm
6 janvier 2018

Sites de l'auteur sur la Toile : http://pierreseche.over-blog.com et http://unepierresurlautre.wordpress.com

 

Restauration de la cabane de berger de L'Hivernet à Embrun (Hautes-Alpes) : première étape

Restauration de la cabane de berger de L'Hivernet à Embrun (Hautes-Alpes) : suite

Restauration de la cabane de berger de L'Hivernet à Embrun (Hautes-Alpes) : troisième étape

 

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