LES NOMS DES CABANES EN PIERRE SÈCHE

The names of dry stone huts

Christian Lassure

De nom elle n'en avait pas,
et de toute façon ne savait pas, 
ni l'homme du terroir, illettré (?), son maître,
ni l'homme de loi, en la matière passé maître,
que, au nom de Saint Pierre (Sèche) et du Tourisme,
elle serait proclamée "borie", par Erudisme

Roger Teyssier
(à propos de la "cabane ou volière"
du lieu dit Malardel à Saint-Amand-de-Coly, Dordogne, 
citée dans un acte de vente de 1911
dressé par devant Me Gardette à Montignac)

Les noms donnés aux cabanes de pierre sèche sont nombreux et variés. Ils sont pour la plupart issus des langues régionales et généralement francisés.

Ils se répartissent en plusieurs grandes catégories : 1/ les appellations génériques, 2/ les appellations vernaculaires, 3/ les appellations savantes, 4/ les appellations fantaisistes et enfin 5/ les appellations fonctionnelles.

1 - Les appellations génériques sont celles qui servent à caractériser les constructions indépendamment du lieu où se trouvent ces dernières, et qui sont comprises de tous, depuis le grand public jusqu'au monde des spécialistes en passant par les propriétaires ou utilisateurs. À proprement parler, il n'existe qu'une désignation générique, c'est celle de cabane ou, plus précisément, de cabane de pierre(s) sèche(s) ou cabane en pierre(s) sèche(s), "cabane" indiquant le niveau socio-économique de la construction et "de/en pierre(s) sèche(s)" indiquant le matériau employé et mis en œuvre.

2 - Les appellations vernaculaires sont celles qui étaient employées par les bâtisseurs ou les utilisateurs des édifices et qui ont survécu au-delà de la fin de la durée de vie utile de ces derniers, ainsi caselle, capitelle, cadole, bar(r)aque, cabote, etc.  Elles ont pour caractéristique de couvrir une aire plus ou moins vaste, limitée à une région ou transcendant les frontières régionales.

3 - Les appellations savantes sont le résultat de l'appropriation des édifices par certains érudits et leur transformation en objets archéologiques, détachés de leur cadre rural authentique et de leur contexte historique véritable, ce à des fins de valorisation et de promotion personnelles au plan local. L'exemple de choix est le duo bori (masc.) / borie (fém.) "inventé" précisément pour remplacer, par une seule et unique appellation, aux connotations archaïsantes, la variété des termes existant en Provence ("Il est permis de croire qu'un type de construction aussi exactement reproduit sur de si grandes étendues devait avoir, à l'origine, un même nom dans toute la Provence", pour citer David Martin (1).

4 - La catégorie des appellations fantaisistes rassemble des termes qui paraissent incongrus, appliqués aux cabanes de pierre sèche :

- les termes habituellement réservés à des bâtiments plus élevés dans la hiérarchie socio-économique (ainsi grange, mas, maset), voire à des structures encore moins élaborées que la cabane de pierre sèche comme l'abri sous roche (cove, caravelle);

- les termes familiers, affectueux, inventés par certains auteurs (ainsi pastourette, capeline) et sans réalité ethnologique véritable;

- les termes humoristiques (chambrette, nichette) ou ironiques (mas, moutier) donnés par des informateurs ruraux malicieux à des érudits ou ethnologues naïfs, prêts à gober tout ce qui sort de la bouche d'un paysan.

5 - Les appellations fonctionnelles sont celles qui décrivent la fonction des édifices (ainsi agachon pour affût, aiguier pour citerne, galinière pour poulailler, grangeon pour petite grange, etc.); il faut savoir cependant que ces désignations, loin d'être circonscrites aux seules bâtisses en pierre sèche, s'appliquent également à des bâtiments remplissant les mêmes fonctions mais construits plus solidement et durablement en maçonnerie liée.

 

APPELLATIONS GÉNÉRIQUES

L'appellation générique reconnue de tous est le terme cabane ou plus exactement ses équivalents dans les langues régionales:

- cabane (f) : ce terme désignait la cabane de pierre sèche (à l'exception de la guérite) dans les causses quercinois au sud de la vallée du Lot; il se retrouve à plusieurs centaines de kilomètres de là, à Theizé-en-Beaujolais et au Mont d'Or lyonnais (Rhône), à Sommières, à Uzès et dans le massif des gorges du Gardon dans le Gard, à Gigean dans l'Hérault, à Cornillon-Confoux dans les Bouches-du-Rhône, à Gordes en Vaucluse (où il servait à qualifier les grandes nefs de pierre sèche du lieu);

- chabane (f) : francisation du terme chabana ou chebana en Dordogne; ou encore de tsabana dans la région de Clermont-Ferrand et dans celle de Riom; 

- tsabano (f) : nom (en occitan tsabana) de la cabane en pierre sèche dans le causse corrézien;

- tsabone (f) : francisation du terme tsabana dans l'ancien vignoble du Puy-en-Velay en Haute-Loire.

 

APPELLATIONS VERNACULAIRES 

Les appellations vernaculaires sont celles qui sont ancrées dans un territoire plus ou moins étendu pouvant être une commune, un "pays", une région, voire une aire géographique encore plus vaste (mais non sans discontinuité spatiale dans ce cas) et qui étaient employées jusque vers le milieu du XXe siècle par les propriétaires des édifices :

- acoigneau (m) : autrement dit "petit coin", appellation parfois donnée au coupe-vent en pierre sèche dans la région de Bar-sur-Seine (Aube);

- baraque (avec un seul "r") (f) : francisation de l'occitan barraca, ce terme est employé pour désigner les cabanes en pierre sèche à Villeveyrac et à Cessenon-sur-Orb dans l'Hérault mais aussi dans le haut Vidourle (Gard);

- baracou (m) : francisation de l'occitan barracon, ce diminutif de barraca (littéralement "petite baraque") est appliqué aux cabanes en pierre sèche des causses de Blandas et de Campestre (Gard) et à celles de la commune de Saint-Félix-de-l'Héras dans le Larzac héraultais;

- barracun (m) : (pron. "barracon") appellation en bonifacien des cabanes cylindro-coniques de la région de Bonifacio (Corse-du-Sud);

- barraque (avec deux "r") (f) : francisation du catalan barraca, ce terme est le vieux nom des cabanes d'estive aux XVIIe et XVIIIe siècles en Catalogne française (ou Pyrénées-Orientales); le terme catalan est pour sa part attesté dans les Aspres;

- borniotte (f) : cette dénomination est attestée dans le Morvan, aux confins de l'Auxois (Yonne);

- cabanon (m) : ce terme, francisation du provençal cabanoun, désignait une cabane en pierre sèche dans la région de Rognes dans les Bouches-du-Rhône;

- cabanon pointu (m) : ce vocable imagé, francisation du provençal cabanoun pountchou, désigne, aux environs de Forcalquier et de Mane dans les Alpes-de-Haute-Provence, une bâtisse en pierre sèche à la silhouette caractéristique :  une base de plan circulaire, parfois carrée, sous une toiture conique dont la rive en saillie court sur tout le pourtour de l'édifice; il semblerait que la faveur dont jouit cette expression, soit redevable à la parution, au début du XXe siècle, d'une carte postale représentant un ensemble de cinq cabanes juxtaposées au lieu dit La Ponchère à Forcalquier;

- caborde (f) : cette désignation est attestée dans le sud de l'Yonne, en Haute-Saône dans les clos de vigne de Champlitte et de Bucey-les-Gy, dans les anciennes collines vinifères de Besançon (Doubs) et dans certaines communes du Premier Plateau dans le Jura;

- caborne ou caborgne (f) : c'est un des noms de la cabane en pierre sèche dans le Mont d'Or lyonnais (Rhône) (à côté de cabane);

- cabot ou chabot (m) : cabot est le nom de la cabane de pierre sèche du paysan du Salonnais dans les Bouches-du-Rhône au XIXe siècle; chabot est le nom de l'abri sous roche fermé par un mur de pierre sèche où se réfugiait le berger dans les zones les plus hautes des Alpes-Maritimes au début du XXe siècle;

- cabote/cabotte ou cabioute (f) : cette dénomination est celle des anciennes cabanes de vigne dans les vignobles de Nolay et de Meursault en Côte-d'Or; 

- cadole ou cadeule (f) : c'est le nom de la cabane en pierre sèche dans la Côte chalonnaise et la Côte mâconnaise (Saône-et-Loire) ainsi que, plus au nord, dans le Barséquanais (Aube);

- caforne (f) : cette francisation locale de l'occitan caforna (dans l'acception de cahute ou réduit) s'applique aux abris de restanques et aux cabanes sur la commune de Claviers dans le Var;

- cajolle (f) : ce terme serait une appellation de la cabane en pierre sèche dans le Périgord (en plus de chabane cité plus haut);

- capitelle (f) (l'orthographe capitèle est des plus rares) : cette forme francisée de l'occitan capitèl (masc.), employé en Ardèche, ou de capitèla (fém.), employé dans les garrigues du Gard, est attestée dès 1620 (sous la forme "cappitelle") en français notarial à Nîmes, où il désigne une cabane de vigne; propagé par les érudits gardois et ardéchois du XXe siècle, "capitelle" a connu un franc succès et une grande diffusion, supplantant totalement ou partiellement les vocables vernaculaires dans d'autres régions (ainsi dans les Pyrénées-Orientales, dans l'Hérault et dans l'Aude) et même tendant à prendre le sens générique de "cabane de pierre sèche" dans l'ensemble du Languedoc-Roussillon; le terme capité, employé dans la région du Monastier, en Haute-Loire, est une forme locale de capitèl;

Détail du plan communal No 29 de Nîmes (1782-1786) montrant l'élévation d'une cabane sur laquelle est portée la mention "capitele" © Christian Lassure

- casèle/caselle ou chasèle/chaselle (f) : casèle/caselle, forme francisée de l'occitan casèla, sert à désigner les cabanes en pierre sèche dans le Lot sur le causse quercynois (au nord de la rivière Lot), en Lozère sur le causse Méjean occidental, dans l'Aveyron sur le causse Comtal, le causse Rouge et le causse de Sauveterre, dans l'Hérault sur les communes du Cros et de Saint-Michel (sur la continuation du causse du Larzac) et sur la commune de Sigean; la forme palatalisée chasèle/chaselle se rencontre en Lozère sur le causse Méjean oriental;

- casot (m) : nom catalan des cabanes en pierres sèches (ou en pierres liées), non voûtées, coiffées d'un toit à une seule pente couvert de tuiles ou de tôle ondulée, que l'on rencontre dans les vignes du canton de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales);

- casourne ou chasourne (f) : ces formes francisées de l'occitan casorna et chasorna sont attestées dans le secteur d'Arlempdes dans le sud de la Haute-Loire;

- cayon (m) et cayenne (f) : ce masculin et ce féminin sont employés dans l'Auxois (Yonne) pour désigner la cabane en pierre sèche; cayenne est également attesté dans le nord de la Vienne;

- cella (f) : nom en bonifacien (litt. "cellule") donné aux guérites voûtées par encorbellement de la région de Bonifacio (Corse-du-Sud);

- écoyeu (m) : c'est le nom donné, dans les clos de vignes de Champlitte et de Bucey-les-Gy en Haute-Saône, aux abris rustiques inclus dans un amas d'épierrage et épousant la forme du corps;

- gabinelle (f) : francisation de l'occitan gabinèla, ce nom est donné aux cabanes de pierre sèche par un vigneron de Ruch, près de Lodève, dans l'Hérault;

- gaboureau (m) : nom donné, dans le département de la Vienne, aux cabanes à voûte en pierre sèche (puis aux grangettes couvertes de tuiles ou de paille de seigle sur chevrons édifiées dans les vignes);

- loge (f) : c'est le nom des anciennes cabanes de vigne du Barséquanais dans l'Aube (aussi appelées cadoles);  sous la forme locale de louèges, c'est le nom de celles de l'Avalonnais et du Vézelien dans l'Yonne; c'est le nom des cabanes de vigne de Châteauneuf-sur-Cher et de Venesmes dans le Cher; c'est le nom de celles de la moitié nord de la Vienne (aussi appelées cayennes); la coexistence du terme avec d'autres noms vernaculaires montre qu'il possède une certaine valeur générique;

- masicot (m) : ce terme est attesté dans la commune de Soubès dans l'Hérault, concurremment avec caselle;

- oustalet (m) : forme francisée de l'occitan ostalet, diminutif de ostal, "maison", ce terme désigne la cabane en pierre sèche dans les Cévennes gardoises et dans l'Hérault à Saint-Jean-de-Buèges; 

- raparo ou raparro (m) : ce terme roussillonnais a été appliqué par Anny de Pous (2) aux renfoncements, couverts ou non, ménagés dans l’épaisseur des murs en pierre sèche pour servir d'abri individuel contre le vent ou la pluie;

- tonne (f) : ce terme, répandu dans la région de Clermont-Ferrand, est la francisation de l'occitan tona, au sens premier "cuve", "tonne", et par métonymie "cabane de vigne"; au départ purement viticole, cette appellation avait acquis une valeur générique et en était venue à désigner indifféremment la cabane de pierre sèche ou la maisonnette des champs servant autrefois d'annexe à la ferme ou à la maison de ville.

 

APPELLATIONS SAVANTES

Si les appellations vernaculaires sont celles des bâtisseurs et utilisateurs de cabanes en pierre sèche, en revanche les appellations savantes sont celles adoptées par les érudits locaux "inventeurs" (au sens de découvreurs) de ces constructions, perçues abusvivement comme réalité archéologique, sans lien avec la culture locale contemporaine ou subactuelle.

- borie (f) : francisation du terme provençal bóri (masculin), employé au XIXe siècle uniquement dans le sens péjoratif de "masure", de "cahute" (comme l'indique Frédéric Mistral dans son Tresor dóu Felibrige) après avoir désigné une "ferme" aux XVIIe et XVIIIe siècles (ainsi que l'attestent la toponymie et les documents d'archives), le mot borie, pris dans l'acception nouvelle de "cabane en pierre sèche", a été popularisé par certains archéomanes provençaux de la 2e moitié du XIXe et du début du XXe, pour habiller archéologiquement un objet d'étude purement ethnologique et par trop contemporain; ce contresens, qui réserve aux vestiges de l'habitat rural saisonnier ou temporaire une appellation qui ne s'appliquait qu'à l'habitation permanente, a été repris par Pierre Desaulle dans les années 1960 avec son livre "Les bories de Vaucluse" (3), par Pierre Viala dans les années 1970 avec son musée de plein air "Le village des bories" (4) et enfin par le Parc du Luberon dans les années 1990 avec son livre touristique "Bories" (5); la vogue du terme a même gagné le Périgord dans les années 1970, non sans y entrer en conflit avec l'acception d' "exploitation rurale", de "ferme isolée" à laquelle ce mot était cantonné jusque là dans cette région;

- chasalou(m) : forme francisée de l'auvergnat chasalon, ce terme a été popularisé par les érudits de la fin du XIXe siècle et du début du XXe pour désigner les maisons ruinées des villages et hameaux médiévaux et post-médiévaux abandonnés en Auvergne; si les fonds de maisons dégagés par la fouille sont en pierre sèche, il n'y a pas lieu toutefois d'amalgamer ces vestiges d'habitations permanentes aux cabanes en pierre sèche, lesquelles sont vouées à un séjour temporaire ou momentané;

- chibotte (f) : cette forme francisée de l'occitan chibota s'applique aujourd'hui aux cabanes en pierre sèche de l'ancien vignoble de Vals-près-le-Puy en Haute-Loire mais il semble bien que la vogue en soit due aux écrits de l'érudit Albert Boudon-Lashermes (6) dans la première moitié du XXe siècle; 

- gariote /gariotte (f) : forme francisée de l'occitan gariòta désignant, dans le parler de Cahors (Lot), une guérite enclavée dans un mur ou un pierrier, cette appellation a été étendue par le Dr. Alfred Cayla (7) à toutes les cabanes en pierre sèche du haut Quercy vers 1950 ("Los 'Parisiens' apelan las casèlas 'gariote', sai pas per que", disait une personne du cru);

- orri (m) : l'acception de "cabane des hommes" donnée en Ariège par Jean Besset (8) à ce terme est un contresens patent : dans le Val d'Ariège et le Haut-Vicdessos on entendait autrefois par orri le site d'habitation et d'exploitation pastorale dans les estives, c'est-à-dire une réalité spatiale et non pas architecturale; de même, l'acception de "bergerie d'altitude voûtée en pierre sèche" donnée par Anny de Pous (9) à ce vocable dans les Pyrénées-Orientales, est une entorse flagrante à la vérité : dans le Conflent ces bergeries d'altitude répondaient au nom de cortal alors que terme orri désignait au sens large un quartier de pâturage et au sens restreint un gîte non couvert pour les ovins incorporant la demeure du gardien ou barraca;

 

APPELLATIONS FANTAISISTES

Souvent citées sans grand discernement dans la littérature du domaine qui nous intéresse, ces diverses appellations méritent une mise au point.

- boutigon (m) : ce serait, aux dires d'Henri Broch (10), une appellation donnée aux cabanes dans les Alpes-Maritimes; ce même terme, sous la graphie boutigoun, devient synonyme de "cochonnier" (loge à cochons ?) dans le volume Provence du Corpus de l'architecture rurale française, et ce pour la vallée de la Bléone dans le Var oriental; il s'agit donc là d'une appellation purement fonctionnelle et qui n'est pas propre au type architectural;

- capeline (f) : c'est le nom donné par Bernard Monestier (11) à certaines cabanes du causse Comtal dans l'Aveyron dont la forme extérieure, vue de côté, fait penser à la capeline de bure des anciens bergers caussenards; il n'y a pas lieu de pérenniser cette désignation analogique d'autant plus que les dizaines de tonnes de pierre nécessaires à l'édification de ces édifices n'ont certainement pas été extraites du sol par des bergers;

- caravelle / carabelle (f) : cette désignation, rencontrée sur la commune de Faugères dans l'Hérault, est la forme francisée et féminisée du terme occitan masculin caravèl désignant un creux; ce n'est rien d'autre qu'une image;

- chambrette (f) : cette appellation, attestée dans les années 1970 autour du village de Nébian dans l'Hérault, est le diminutif de chambre, peut-être une allusion humoristique aux ébats amoureux qui pouvaient s'y dérouler autrefois;

- cove (f) : ce vocable serait attesté, aux dires d'Anny de Pous (12), dans la région des Gariotxes (au nord-ouest d'Olette) dans les Pyrénées-Orientales; il est la francisation du catalan cova, signifiant "creux", "grotte", "cave"; il s'agit d'une appellation soit imagée, soit fonctionnelle;

- grange (f) : ce vocable fonctionnel, francisation de l'occitan granja (désignant le lieu où sont serrés le blé en gerbes, le grain, le foin, les fruits, les outils), servait dans les années 1970 à qualifier les cabanes en pierre sèche à Roujan dans l'Hérault; son emploi est curieux dans la mesure où grange s'applique d'ordinaire à un édifice ayant une place plus élevée dans l'échelle socio-économique des bâtiments agricoles; on s'attendrait plutôt au diminutif grangette;

- mas (m) :ce terme habituellement réservé à l'habitation permanente, est signalé dans la région d'Octon dans l'Hérault dans les années 1970; il doit s'agir d'un emploi ironique; son pendant, à un niveau architectural plus élevé, serait la comparaison d'une maison à un château;

- maset (m) : diminutif de mas, ce terme, aujourd'hui figé dans le Languedoc dans l'acception de maisonnette champêtre à pièce unique en maçonnerie liée et à toiture de tuiles, est employé pour désigner la cabane de pierre sèche à La Vacquerie dans l'Hérault; c'est une façon de dire que la cabane est, tout comme le maset, une habitation temporaire ou saisonnière;

- moutier (m) : aux dires de Suzanne Jean (13), ce terme désigne une loge incorporée dans un mur d'enclos de vigne dans la moitié nord de la Vienne; comme moutier n'est rien d'autre qu'une version populaire de "monastère", il y a fort à parier qu'il ne s'agit que d'une appellation plaisante, la guérite étant vue comme un lieu où l'on fait retraite;

- nichette (f) : cette appellation serait celle des cabanes en pierre sèche à Montbazin dans l'Hérault; s'il s'agit du diminutif du français niche, on s'attendrait plutôt à voir ce vocable appliqué aux niches ou aux renfoncements réservés dans la maçonnerie des murs d'enclos, mais s'il s'agit de la francisation de l'occitan niset, "petit nid", alors on a affaire à une appellation peut-être humoristique, à l'instar de chambrette.

- pastourette (f) : appellation familière, donnée par Maurice Roustan (14) aux petites guérites ayant servi naguère d'abris de bergers dans les parcours de la garrigue de Nîmes (Gard); il n'y a pas lieu de retenir cette invention de pure commodité, aussi peu enracinée dans le terroir que des moutons en carton-pâte;

- portissoun (m) : d'après Pierre George (15), ce terme qualifierait les abris de berger des plateaux de Vaucluse ou des environs de Forcalquier; c'est là une acception aberrante, qui ne se retrouve dans aucun dictionnaire : le dictionnaire occitan-français de Louis Alibert donne portisson (graphie occitane normalisée) comme signifiant "guichet" dans le Rouergue; le volume "Comté de Nice" du Corpus de l'architecture rurale française (16) donne la graphie portissòu (m) et les sens de "petite porte" et de "guichet".

Que fantaisie et humour aient pu présider au détournement de certains termes pour leur faire désigner les cabanes en pierre sèche, ne saurait surprendre l'ethnologue averti. Un exemple remarquable de ce phénomène nous est fourni par Miguel Garcia Lisón et Artur Zaragozà Catalán dans leur étude "L'architecture rurale en pierre sèche du pays valencien" (17) : à côté d'expressions soit génériques comme barraques de pedra en sec ("baraques de pierre sèche"), soit fonctionnelles comme barraques de pastor ("baraques de berger"), ces chercheurs ont relevé toute une litanie de qualificatifs familiers comme casetes de formiguer ("maisonnettes de fourmis"), casetes de cucos ("maisonnettes de coucous"), casetes de catxerulos ("maisonnettes de chats"), casetes de mullós (maisonnettes de mulots), ou encore imagées comme cucurulls ("cornets à glace"), voire impropres comme chozos ("chaumières") sans parler de diminutifs divers et variés.

 

APPELLATIONS FONCTIONNELLES

Elles désignent en général des bâtisses très typées architecturalement et morphologiquement du fait même de la fonction qu'elles remplissent.

- agachon (m) : dans le Var, l'Hérault (sur le plateau de l'Auverne), le Vaucluse, affût de chasse à meurtrières de tir;

- aiguier (m) : francisation du terme provençal aiguié désignant une citerne creusée dans la roche et alimentée par un système de récupération des eaux de ruissellement; la plupart des aiguiers sont couverts d'une voûte de pierres sèches encorbellées;

- apié (m) : appellation provençale du rucher (en pierre sèche ou non), succession d'alvéoles ou niches à ruche, réservées dans un mur;

- assousta ou sousta (f) : ces termes nissarts ou provençaux (issus du verbe s'assousta, se tenir sous) sont appliqués par Henri Pellegrini aux renfoncements, couverts ou non, réservés dans des murs en pierre sèche pour servir d'abri temporaire au travailleur des champs dans les Alpes-Maritimes et le Var;

- cargadou ou descargadou (m) : ces termes nissarts ou provençaux, traduisibles par "chargeoir" et "déchargeoir", sont appliqués par Henri Pellegrini à de petites aires caladées de 3 m sur 2, entourées sur trois côtés par une murette en pierre sèche et ayant servi, dans les Alpes-Maritimes et le Var, à entreposer les olives, voire le raisin, en attente de leur transport au village;

- galinière (f) : francisation de l'occitan galinièra, cabane de plan circulaire et à toit conique de lauses, à usage de poulailler, se dressant dans les fermes ou en plein champ, dans le haut Quercy;

- grangeon (m) : francisation du provençal granjon désignant une grange en pierres sèches dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence;

- jas (m) : terme provençal (jaç en graphie occitane normalisée) employé pour désigner les grandes bergeries en pierres sèches (ou non) des Monts de Lure et d'Albion dans les Alpes-de-Haute-Provence;

- pailler (m) : francisation du corse pagliaddiu (pron. 'pailliadiou') désignant les cabanes en pierre sèche à usage de grenier à paille dans le Nebbio et dans le canton des Tenda en Haute-Corse;

- rond à garennes (m) : à Aubigny-lès-Sombernon en Côte-d'Or, nom donné aux lapinières en pierres sèches;

- tine (f) : francisation de l'occitan tina, nom donné, dans la garrigue de Nîmes (Gard), au cuvier en maçonnerie couvert par une voûte auto-clavée servant d'entrepôt provisoire de la vendange ou de la récolte à olives;

 

LES DÉSIGNATIONS DES AMÉNAGEMENTS LITHIQUES

L'expression "aménagements lithiques" recouvre les tas et murs d'épierrement, les murs de séparation de parcelles, les murs de soutènement de terrasses, les enclos et autres dispositifs en pierres sèches liés à l'exploitation des terroirs. Leurs désignatifs sont essentiellement morphologiques ou fonctionnels.

- casal (m) : dans la commune de Soubès dans l'Hérault (Lodévois), ce terme désigne un tas d'épierrement agricole; il semble s'agir là d'un emploi très lâche d'un mot occitan généralement appliqué à une masure, le plus souvent ruinée et réduite à un tas de pierres;

- cassier (m) : francisation du terme provençal cassié désignant un amas de pierre sèche parementé servant de repère en altitude ou de limite de pacage aux confins des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse et de la Drôme;

- cayrou/caïrou/coïrou (m) : terme quercynois (cairon en occitan normalisé) désignant dans le haut Quercy un tas de pierres parementé édifié lors de la construction d'un champ ou d'une vigne; sous la forme tchero, le mot se retrouve dans le massif des Côtes-de-Clermont, dans le Puy-de-Dôme;

- chirat (m) : nom donné aux murailles et aux pierriers d'origine viticole dans le Mont d'Or lyonnais (Rhône), ainsi qu'aux tas de pierres sur les terrasses cultivées à Saint-Andéol-de-Fourchades (Ardèche);

- clapas (pl clapassès) (m) : tas d'épierrement parementé sur les causses de Blandas et de Campestre dans le Gard;

- cortal (m) : dans le Conflent, petite région des Pyrénées-Orientales, ce terme désignait, au sens premier, l'enclos servant de refuge aux bêtes la nuit (tout comme les formes courtal en Ariège et courtail / courtaou dans les Hautes-Pyrénées), et, par métonymie, la bergerie de montagne (laquelle était dénommée borde en Ariège);

- muraille (f) : dans les actes notariés des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles en Languedoc-Roussillon et en Provence, ce terme français (généralement suivi de la mention sèches ou à pierres sèches) désigne indistinctement les murs de soutènement de terrasses, les murs de clôture de parcelles, les murs d'épierrement; l'équivalent en occitan est muralha (f);

- murée (f) / meurée (f) / meurriée (f) / meurrier (m) : dans le Mâconnais, mur servant de clôture mais aussi d'épierrement, pouvant atteindre plusieurs mètres d'épaisseur;

- murgé (m) / murger (m) / murgier (m) / murgère (m) : en Côte-d'Or, dans le Morvan (Nièvre), en Haute-Saône, au Mont d'Or lyonnais (Rhône), murailles de séparation des propriétés ou amas de pierre parementés édifiés autrefois par les vignerons;

- murzaie (m) : dans l'ancien vignoble de Sigournais (Vendée), mur de séparation pouvant atteindre jusqu'à 4 m de large;

- paret (f) : dans le haut Quercy et le Rouergue, terme occitan désignant un mur ou une muraille à pierres sèches; il a pour dérivé paredal (m), appliqué plus spécialement à un mur de soutènement de terrasse;

- pedrager (m) : dans les vignes du canton de Banyuls-sur-Mer (communes de Collioure, de Port-Vendres, de Banuyuls-sur-Mer et de Cerbère), terme catalan désignant un tas d'épierrement et synonyme de tarter;

- poitet (m) : dans les Vosges méridionales, terme désignant les pierres levées en grès servant à délimiter les champs et jardins ainsi que certains chemins;

- tarter (m) : ce terme catalan a été employé par Anny de Pous (18) pour désigner les tas de pierres de plan rectangulaire, parementés sur leurs quatre faces et dotés d'une rampe ou d'escaliers d'accès, visibles sur la commune de Latour-de-France dans les Pyrénées-Orientales; selon Pompeu Fabra (Diccionari de la llengua catalana, 14e édition, avril 1981), tarter désigne plus particulièrement un éboulis au flanc d'une montagne et plus généralement un empilement de pierres, de bois, de sacs, etc.

- tournèlo (f) : sur les causses de Blandas et de Campestre dans le Gard, le tournèlo, forme altérée de l'occitan torrèla, "tourelle", est un petit cylindre servant autrefois de point d'observation au berger;

- vista (f) : sur le plateau du Laoul, entre Bourg-Saint-Andéol et Vallon-Pont-d'Arc (Ardèche), terme occitan signifiant "point de vue", appliqué aux tours en pierre sèche servant naguère de postes d'observation soit à des chasseurs, soit à des bergers.

 

DES APPELLATIONS VERNACULAIRES À GÉOMÉTRIE VARIABLE

L'étude de la terminologie vernaculaire des cabanes de pierre sèche montre qu'il n'existe pas de lien automatique ni systématique entre d'une part le matériau et les procédés de construction de la cabane et d'autre part la désignation de cette dernière.

Le gaboureau : un fourre-tout architectural

Un premier exemple venant à l'appui de cette réalité sémantique est le terme gaboureau employé dans la Vienne : dans le courant du XIXe siècle, ce terme désignait indistinctement plusieurs types architecturaux, à savoir la cabane à voûte de pierre sèche et la grangette à couverture de paille de seigle puis de tuiles sur chevrons (19).

Bastidon ou cabane ? Que choisir ?

Un deuxième exemple nous est fourni par le vocable provençal francisé bastidon rencontré dans le cadastre napoléonien de Saint-Vallier-de-Thiey dans les Alpes-Maritimes (20) : dans la langue des scribes, il recouvre un édifice de maçonnerie sèche aussi bien à voûte d'encorbellement qu'à toit de tuiles sur chevrons. Pour compliquer les choses, ce même terme de bastidon, dans le cadastre de 1834 de la commune de Caussols dans le même département, est confiné aux seules constructions rectangulaires à toit de tuile, les constructions voûtées par encorbellement portant le nom de cabane.

Une cadole peut en cacher une autre

Dernier exemple et non des moindres, celui du terme cadole utilisé en Saône-et-Loire. Au XVIIIe siècle, il s'appliquait non seulement à la cabane en planches des bateaux servant au transport fluvial sur la Saône mais aussi, par métonymie, à ces embarcations elles-mêmes (!); mieux, le terme semble avoir désigné l'habitation sur perches des cadoliers des environs de Louhans dans la Bresse dans la 2e moitié du XVIIIe siècle (21). Enfin, au début du XXe siècle, à Curtil-sous-Burnand, les abris inclus dans les murailles des vignes et couverts de branchages ou de sarments portaient le nom de cadeule, prononciation locale de cadole (22).

Des appellations non contrôlées

C'est dire que les appellations vernaculaires ne sont pas figées, intangibles, mais lâches, évolutives, en d'autres termes qu'elles peuvent changer de contenu avec le temps.

Il saute aux yeux que les anciens n'ont jamais opéré de distinction terminologique à partir uniquement du matériau et de la technique de couvrement d'un abri temporaire. 

Par contre, il est indéniable que la place de l'édifice dans l'échelle socio-économique n'a jamais manqué de jouer un rôle dans le choix de la désignation retenue par nos devanciers : ceux-ci ont tout naturellement repris des termes déjà employés pour des édicules modestes construits en matériaux autres que la pierre.

 

NOTES

(1) David Martin, Les boris de Provence, dans Annales de Provence, 1912, pp. 45-50.

(2) Anny de Pous, L'architecture de pierre sèche dans les Pyrénées méditerranéennes, dans Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, n. s., No 3, année 1967, Paris, BN, 1968, pp. 21-115.

(3) Pierre Desaulle, Les bories de Vaucluse, région de Bonnieux. La technique, les origines, les usages, Paris, 1965, 271 p.

(4) Pierre Viala, Le village des bories à Gordes dans le Vaucluse, Ed. 'le village des bories", Gordes, 1978, 16 p.

(5) Eric Fannière (coordinateur), Bories, coll. "Luberon images et signes", Parc naturel régional du Luberon et Edisud, 1994, 189 p.

(6) Albert Boudon-Lashermes, Le Vieux Puy. Les origines de la cité d'Anis, 1923, p. 90.

(7) Alfred Cayla, L'habitation rurale du Quercy et de ses alentours, dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et archéologiques du Lot, t. 66, 1945 (1 seul fasc. pour l'année), pp. 93-123 (aussi édité en livre, Impr. Coueslant, Cahors, 1945, 32 p.).

(8) Jean Besset, Orris d’Ariège. Itinéraires en pays d’Auzat et du Vicdessos en Couserans et haute Ariège, Foix, 1995, 96 p.

(9) Anny de Pous, op. cit.

(10) Henri Broch, La mystérieuse pyramide de Falicon, coll. Les premiers matins du monde, Ed. France-Empire, Paris, 1976, en part. pp. 128-131.

(11) Bernard Monestier, Constructions de pierres sèches, No 3 (Les "cazelles" du Causse Comtal), s. d. (1988), l'auteur, polycopié, 60 p.

(12) Anny de Pous, op. cit.

(13) Suzanne Jean, Poitou, pays charentais, coll. "L'architecture rurale française, corpus des genres, des types et des variantes", Berger-Levrault, Paris, 1981, 300 p., en part. p. 47.

(14) Maurice Roustan, Capitelles et pierres sèches de Nîmes et du Gard, l'auteur, Nîmes, 1990, 104 p.

(15) Pierre George, La région du Bas-Rhône, étude de géographie régionale, Librairie J.-B. Baillière, Paris, 1935, en part. p. 581.

(16) Paul Raybaut, Michel Perréard, volume Comté de Nice du Corpus de l'architecture rurale française, Berger-Levrault, Paris, 1982, en part. glossaire pp. 118-121.

(17) Miguel Garcia Lisón et Artur Zaragozà Catalán, L'architecture rurale en pierre sèche du pays valencien, dans L'Architecture vernaculaire, t. 15, 1991, pp. 5-24, en part. p. 11.

(18) Anny de Pous, Les ouvrages en pierre sèche de Latour-de-France (Pyrénées-Orientales), dans L'Architecture rurale en pierre sèche, t. 1, 1977, pp. 40-44, en part. p. 44.

(19) Cf. Gilbert Habrioux, Le gaboureau, dans Revue de la Société d’études folkloriques du Centre-Ouest, t. 20, 8e livraison, mars-avril 1988, pp. 524-527.

(20) Cf. Daniel Thiery, Pierre sèche et milieu rural dans les montagnes de l'arrière-pays de Grasse (Alpes-Maritimes), dans L'art de la pierre sèche en Languedoc et en Provence : des bâtisseurs de l'âge d'or (XVIIIe-XIXe siècles) aux restaurateurs modernes, L'Architecture vernaculaire, t. XXIII, 1999, pp. 59-72.

(21) Michel Bouillot, Les cadoles en Bourgogne du Sud, coll. Au cœur de nos terroirs, Editions Foyers ruraux de Saône-et-Loire et Maisons paysannes de Bourgogne du Sud, 1999, 196 p., en part. les chapitres "Les cadoles hospitalières", "Le mot et la chose" et "Les cadoles de Saône".

(22) Cf. Mme Maupoil, Préparatifs des vendanges à Curtil-sous-Burnand (Saône-et-Loire), dans À travers notre folklore et nos dialectes, Association bourguignonne des sociétés savantes, t. IV, 1977, pp. 65-66 (cité par Pierre Haasé dans Bibliographie analytique et critique des ouvrages traitant des vestiges lithiques d’origine agricole en Bourgogne, dans L’Architecture rurale en pierre sèche, t. 1, 1977).

 

BIBLIOGRAPHIE

Christian Lassure, L'œuvre d'Anny de Pous, dans L'Architecture rurale en pierre sèche, supplément No 1, 1977, pp. 77-86.

Christian Lassure, Terminologie des constructions en pierre sèche du Lot, dans L'Architecture rurale en pierre sèche, t. 1, 1977, pp. 36-3; idem (moins les notes), dans Quercy-Recherche, No 19, août-septembre 1977, pp. 22-25.

Christian Lassure, La terminologie provençale des édifices en pierre sèche : mythes savants et réalités populaires, dans L'Architecture rurale, t. 3, 1979, pp. 35-45.

Christian Lassure, Baraques et cortals du Roussillon ou le mythe des "capitelles" et des "orris", Études et recherches d'architecture vernaculaire, No 11, 1991, 9 p.

Christian Lassure, Vocabulari occitan-francés de l'arquitectura de pèira seca / Vocabulaire occitan-français de l'architecture de pierre sèche, dans L'Architecture vernaculaire, t. 16, 1992, pp. 59-76.

Christian Lassure, Ciabots, pierriers et murs en pierre sèche des Alpes-Maritimes, dans L'Architecture vernaculaire, t. 22, 1998, pp. 4-5.

Christian Lassure, Les cabanes en pierre sèche de l'ancien vignoble du Puy-en-Velay (Haute-Loire), dans "Sur l'architecture de pierre sèche en France et en Europe / On Dry Stone Architecture in France and Europe", extraits du site Internet du CERAV / Excerpts from CERAV's Internet Site, Paris, 2000, pp. 16-24.


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Dernière mise au point le 30 juillet 2005 - le 22 octobre 2006 / Last updated on July 30th, 2005 - October 22nd, 2006

Référence à citer / To be referenced as :

Christian Lassure
Les noms des cabanes en pierre sèche (The names of dry stone huts)
http://www.pierreseche.com/terminologie_des_cabanes_en_pierre_seche.html

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