QUESTIONS & RÉPONSES
 1er semestre 2006

QUESTIONS & ANSWERS 2006
1st semester 2006

 

1- Question de M. Michel Dupuy (mmdupuy[at]free.fr) en date du 1er novembre 2005

2 - Question de M. Pascal Bourdot (Pascal.Bourdot[at]wanadoo.fr) en date du 12 janvier 2006

3 - Question de Mme Claire Donjerkovic (cdonjerkovic[at]libertysurf.fr) en date du 30 janvier 2006

4 - Message de David (?) (alex.et.cie[at]hotmail.fr) en date du 19 janvier 2006

5 - Message de M. D. Degrèze (d.degreze[at]wanadoo.fr) en date du 11 janvier 2006

6 - Message de M. Loys Ginoul en date du 16 février 2006

7 - Question de M. Roland Goutay (roland.goutay[at]wanadoo.fr) en date du 6 avril 2006

8 - Message de M. Frédéric Lorange (410east[at]free.fr) en date du 21 avril 2006

9 - Question de M. Martial Acquarone (martiacq[at]wanadoo.fr ) en date du 28 avril 2006

10 - Demande de Mme Françoise Le Roy (francoise.le-roy[at]wanadoo.fr) en date du 8 mai 2006

11 - Message de Robert Geuljans sr. en date du 25 mai 2006

12 - Demande de M. Alain Roux (alain-alain.roux[at]total.com) en date du 15 mai 2006

 

NDLR :

1/ De chercheurs ou de curieux, nous parviennent des questions sur des thèmes, des bâtiments ou des points particuliers non encore traités dans le site. Prenant sur notre temps personnel pour y répondre, nous apprécierons grandement tout remerciement sous la forme, par exemple, de photos à publier sur le site mais surtout d'une adhésion à l'Association (qui ouvre le droit au service du bulletin "Pierre Sèche") ou encore d'une commande de numéros anciens des diverses publications papier du CERAV. Merci par avance.

2/ La Librairie du compagnonnage, 2, rue de Brosse - 75004 PARIS (tél. : 01 48 87 88 14 - site Internet : www.compagnons-du-devoir.com) propose des centaines de titres d'ouvrages récents concernant l'architecture rurale. C'est à elle qu'il faut s'adresser si l'on est à la recherche d'un ouvrage récent autre que ceux publiés par le CERAV. Pour les ouvrages anciens, on se rendra sur les sites www.livre-rare-book.com ou www.chapitre.com.

3/ Si vous n'avez pas obtenu de réponse à votre demande, ne nous en veuillez pas : c'est que nous ne disposons pas des renseignements demandés. 

4/ Ne soyez pas surpris non plus si notre réponse à votre message ne vous parvient qu'au bout de 8 à 15 jours : nous prenons le temps de la réflexion.

5/ Le fait de nous poser une question par courriel implique l'acceptation que cette question puisse être publiée dans la présente rubrique "Questions et réponses".Merci de nous faire savoir si vous ne le souhaitez pas.

6/ N'oubliez pas qu'il existe un groupe de discussion, où poser vos questions, sur le site www.pierreseche.net de M. Gilles Fichou. 

7/ Si vous consultez la présente rubrique et pensez pouvoir apporter un complément d'information ou donner votre avis sur tel ou tel point, n'hésitez-pas à le faire. Vos remarques seront ajoutées à la suite de la question qu'elles concernent.

8/ Les centaines de photos du site sont offertes à la seule consultation en ligne. Elles ne constituent pas un fonds où tout un chacun pourrait puiser librement et gratuitement, qui pour son site Internet propre, qui pour une entreprise editoriale sur papier. Le CERAV examinera au cas par cas les demandes d'exploitation de photos. Toute absence de réponse de sa part implique un refus.

9/ Nous recevons, de la part de chercheurs, des demandes de photocopies, soit d'articles parus dans des numéros épuisés de nos publications, soit de titres mentionnés dans le site Internet de l'Association. À titre exceptionnel (car c'est une activité dévoreuse de temps), et pour les seuls articles dont nous disposons, l'obtention de photocopies sera désormais possible moyennant une participation aux frais de 10 euros pour la papeterie, les frais d'envoi et le temps passé, s'ajoutant aux 25 centimes qui seront demandés par page. Prière de nous contacter avant d'envoyer un quelconque règlement.

1A - Question de M. Michel Dupuy (mmdupuy[at]free.fr) en date du 1er novembre 2005 :

Sujet : cabanes en pierre sèche en Vaucluse

Bonjour,

Je découvre sur l'Internet et dans vos ouvrages votre intérêt pour les cabanes en pierre sèche.

J'ai un conseil à vous demander... J'envisage d'acheter très prochainement un terrain dans le Vaucluse sur lequel il y a des constructions qui me semblent tout à fait intéressantes et que j'envisage de restaurer.

Il y a trois bories en bon état et différentes ruines accolées ou non aux bories (de forme carrée ou rectangulaire et même ovale), des murets de pierre et une quantité importante de pierres ( provenant des ruines écroulées).

Quelques photos sur les liens suivants : http://mmdupuy.free.fr/Bories/vuesbories.html ou http://mmdupuy.free.fr/Bories/bories.html (vous pourrez voir un peu plus de détails en agrandissant les photos) [ces liens ne sont plus valides actuellement, NDLR].

Qu'en pensez-vous ?

Cordialement, 

Michel Dupuy

1B - Réponse de Christian Lassure en date du 6 novembre 2005 :

Monsieur,

D'après les photos de votre page, vous avez affaire aux vestiges d'une ancienne parcelle bâtie, avec tous ses équipements de production en pierre sèche en train d'être recouverts par la végétation. Il faudrait que vous vous procuriez le relevé cadastral de la parcelle et que vous interrogiez les derniers exploitants (s'ils sont encore en vie) ou leurs descendants pour pouvoir identifier la fonction des différents aménagements.

La première cabane (*) semble être la mieux construite. Faute de disposer de grandes dalles pour couvrir l'entrée, le bâtisseur a eu recours à un étonnant arc surbaissé de plaquetttes proche de la plate-bande. Le même procédé est utilisé, quoique plus malhabilement dans les deux autres cabanes.

© Michel Dupuy

La ruine No 1 est celle d'une cabane de plan allongé (elliptique ?). Le parement intérieur est très disparate, ce n'est pas du grand art. Les encorbellements devraient pouvoir être restaurés à partir des pierres tombées à l'intérieur.

© Michel Dupuy

Voilà à peu près tout ce que je puis vous dire sur la foi de ces documents.

Avec mes meilleurs sentiments,

(*) Je n'emploie pas le terme "borie", qui est une pure invention d'un érudit du XIXe siècle, reprise par les syndicats d'initiative à partir des années 1970 à l'intention des touristes. Le véritable nom dans le Vaucluse est "cabane" ou "cabanon" (cf. mes différents articles sur le sujet).

1C - Message de M. Michel Dupuy en date du 6 novembre :

Je vous remercie de vos remarques.

Cordialement,

Michel Dupuy

1D - Message de Christian Lassure en date du 6 novembre :

Monsieur,

Je souhaiterais mettre la photo de la cabane à l'arc surbaissé au-dessus de l'entrée sur le site pierreseche.com. Puis-je avoir votre accord ? Dans le cas d'une réponse positive, il me faudrait le nom de la commune où se trouvent les vestiges. Il y aurait bien sûr un lien mis avec votre page de photos.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

1E - Message de M. Michel Dupuy en date du 7 novembre 2005 :

Monsieur,

Vous avez mon accord pour publier cette photo sur votre site. Cette cabane se situe sur la commune de Saint-Martin-de-Castillon (84750). 

(...)

Cordialement,

Michel Dupuy

PS : Je souhaiterais savoir s'il serait possible de suivre un stage de remise en état de cabanes en pierre sèche en juillet 2006. Où faut-il s'adresser ? Alpes de Lumière ? Y a t il d'autres organismes ou associations qui organisent ce type de stage ? Merci.

1F - Message de M. Michel Dupuy en date du 3 décembre 2005 :

Bonjour,

(...) Je vous donne un nouveau lien vers la page que j'ai réalisée avec les quelques photos que j'ai prises (quelques nouvelles photos) (le lien que je vous avais transmis n'est plus valable) : http://mmdupuy.free.fr/pierreseche/cabanes.html

(...) Juste un petite question sur les photos que j'ai rajoutées concernant les dégradations de la cabane No 1. Est-ce qu'une restauration vous paraît possible au vu de ces photos ? Merci de vos remarques.

Cordialement,

Michel Dupuy

1G - Réponse de Christian Lassure en date du 12 décembre 2005 :

Pour aurtant que je puisse en juger, l'extrados du couvrement de la cabane No 1 s'est éboulé sur une plage assez importante, laissant voir le blocage et quelques-unes des pierres qui forment l'intrados du couvrement. Cette brèche est tout à fait réparable à partir du matériau qui est descendu (à moins qu'il n'y ait eu prélèvement de pierres).

© Michel Dupuy

Je me demande si le dôme de la cabane n'était pas en fait destiné à recevoir une couverture de lauses (d'où la retraite observable à la base du dôme) : si tel était le cas, les lauses auraient été récupérées après l'abandon de la parcelle. Sur la foi de ces seules photos, je ne puis guère vous en dire plus.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

1H - Nouveau message de M. Michel Dupuy en date du 12 mai 2006 :

Bonjour Monsieur Lassure,

Je vous transmets les liens (http://mmdupuy.free.fr/pierreseche/cabanes.html) vers mon site perso car il y a quelques nouveautés (restauration d'une cabane et de sa couverture avec des lauses que j'ai retrouvées dans les éboulements et découverte d'une auge dans une cabane).

Réduit non couvert avant son dégagement.

Auge en pierre mise au jour lors du dégagement.

Cordialement,

Michel Dupuy

1I - Réponse en date du 27 mai 2006 :

Cher monsieur,

C'est avec intérêt que je prends connaissance des derniers développements concernant la parcelle que vous avez achetée et les structures en pierre sèche qu'elle porte.

Votre réfection de l'extrados de la voûte de la cabane No 1 est réussie mais je m'interroge sur l'existence à l'origine d'un revêtement de lauses sur le sommet du dôme en tronc de cône.

Si l'extrados de la voûte était revêtu d'une couverture de lauses, celle-ci devait partir de la base du dôme et présenter une rive saillante au-dessus du couvrement de l'entrée.

La morphologie de ces cabanes à dôme en retrait par rapport au corps de base, pose un certain nombre de questions qu'il faudrait résoudre par l'observation d'un plus grand nombre de structures à des degrés divers de délabrement.

La retraite, surtout lorsqu'elle n'est pas très grande, peut être le signe qu'une toiture de lauses a été retirée.

Lorsqu'elle est importante et que le dôme est massif, aplati au sommet - comme dans le cas présent -, il est permis d'en douter.

Davantage de lauses auraient permis d'améliorer le recouvrement dans cette tentaive d'étanchéisation.

Il se peut aussi que le dessus du dôme ait reçu une couverture de tuiles à l'instar de cette cabane sur la page "boutigons_d'eguilles_b.htm du site wwwpierresechecom.

Pour ce qui est des structures de plan rectangulaire, elles devaient avoir une couverture de tuiles reposant sur des chevrons. Des éléments de ces pièces de bois subsistent peut-être dans le remplissage intérieur.

Tenez-moi au courant de vos restaurations et investigations.

Cordialement,

Christian Lassure


2A - Question de M. Pascal Bourdot (Pascal.Bourdot[at]wanadoo.fr) en date du 12 janvier 2006 :

Monsieur,

Je prépare le diplôme d'accompagnateur Montagnes et dans le cadre de la formation, je dois réaliser un mémoire sur une région de montagne. J'effectue ma formation dans le massif du Jura. Le mémoire à réaliser comporte une partie de présentation du Massif (milieux naturels et humains) et une partie où l'on doit traiter d'un thème choisi. J'ai décidé de présenter un dossier sur les murs de pierres sèches qui jalonnent les pâturages et suis donc à la recherche de documents traitant de ce dossier. J'ai réussi à trouver quelques documents, notamment un petit fascicule (ci-joint) et un fascicule édité par la Fondation Actions en faveur de l'Environnement sur les murs de pierres sèches. Ces livrets n'abordent que très succinctement "l'histoire des murs" du Haut Jura. J'aimerais donc savoir si vous aviez connaissance de revues qui concernent ces constructions et comment me le procurer. 

J'ai rencontré cet été deux muretiers qui restaurent des murs sur les pâturages suisses (Col de la Givrine et du Marchairuz), c'était très intéressant de les voir travailler. 

Je vous remercie par avance et vous prie de recevoir, Monsieur, mes sincères salutations.

Pascal Bourdot.

2B - Réponse en date du 23 janvier 2006 :

Monsieur,

Vous devriez trouver des informations utiles à votre mémoire dans les pages suivantes des sites pierreseche.com ou pierreseche.chez-alice.fr :

- les_faiseurs_de_cabanes.htm (par. 3.5)
- association_amies.html (par. 3, sur l’ASMPS)
- nouvelles_du_monde_2002.html (par. 30, CDROM)
- specialistes.html (adresse de l’ASMPS)
- chatelain_batisseur.htm
- idee_recues_sur_terrasses.htm (par. 5)
- bib_Bourgogne.html (à « Louis Marion, La Franche-Comté... »)
- terminologie_des_cabanes_en_pierre_seche.html (à « cabordes »)
- temoins_france.htm (No 27, « Le 1er plateau jurassien : murs et guérites en pierre sèche »)
- murs_Jura_suisse.html

J’attire votre attention sur le fait que ces murs sont non pas des murs de bergers mais des murs de cultivateurs, contrairement à ce que prétend une certaine littérature touristique (les bergers n’extraient pas la pierre des champs, ils se contentent de réutiliser des aménagements agricoles antérieurs lorsque ceux-ci sont à l’abandon). C’est du côté des chercheurs du Jura suisse que vous trouverez la littérature la plus fiable pour votre recherche : ils ont mis en lumière le fait que leurs murs apparaissent aux XVIIe et XVIIIe siècles à la suite d’encouragements à défricher et à enclore.

Bon courage,

Christian Lassure


3A - Question de Mme Claire Donjerkovic (cdonjerkovic[at]libertysurf.fr) en date du 30 janvier 2006:

Monsieur Lassure Bonjour.

Je me permets de vous écrire pour quelques renseignements. Lionel Borla un ami m'a donné vos coordonnées.

Nous faisons construire à Beaumont de Pertuis (Vaucluse) et sommes à la recherche de pierres sèches pour la réalisation de restanques. J'ai beaucoup de difficultés à trouver une carrière. Nous recherchons des pierres grisées par le temps ... Peut-être connaissez-vous des adresses de carrière où nous pourrions en trouver ? Peut-être également une "astuce" pour patiner les pierres et avoir l'impression qu'elles ont toujours été là !

En vous remerciant par avance, cordialement,

Claire Donjerkovic

3B - Réponse en date du 4 février 2006 :

Madame,

Pour trouver des pierres patinées par le temps, il faut vous adresser à des récupérateurs de matériaux anciens situés dans votre région. Ce sont des entreprises qui vendent pierres, briques, pavés, poutres, encadrements, cheminées, grilles, etc., pris sur des bâtiments démolis. En saisissant « matériaux anciens » dans la case « cette expression exacte » du moteur de recherche Google (recherche avancée) et en choisissant « français » comme langue, vous devriez tomber sur des adresses susceptibles de vous intéresser (par ex. www.chabaud-materiaux.com ou www.antique-french-stone.com).

Je ne dispose pas de renseignements sur les produits permettant de patiner les pierres de parement de murs de terrasses, mais il me semble que des pierres neuves devraient prendre une patine naturelle en deux ou trois années d’exposition à l’air et aux intempéries. La seule astuce qui me vienne à l’esprit est celle employée par Georges Fouchet pour dissimuler les pierres neuves d’un encadrement d’entrée restauré par l’association qu’il dirige à Saint-Clément-sur-Guye en Saône-et-Loire : sur la pierre calcaire trop blanche il avait appliqué tout simplement de la terre !

En espérant que ces quelques (maigres)indications vous seront utiles, je vous adresse mes cordiales salutations,

Christian Lassure

3C - Nouveau message de Mme Claire Donjerkovic, en date du 4 févier 2006 :

Un grand merci pour ces renseignements. On m'a indiqué en effet cette méthode pour patiner les pierres trop « neuves ».

Je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre.

Bien cordialement,

Claire Donjerkovic


4A - Message de David (?) (alex.et.cie[at]hotmail.fr) en date du 19 janvier 2006 :

Sujet : les petits aménagements lithiques

Bonjour,

Je tiens tout d'abord à vous redire que je trouve votre dernier livre, qui nous présente un large éventail de cabanes, de très grande qualité. Dernièrement, lors de la lecture de la revue Maison et Travaux (janvier 2006), j'ai pu voir une photo présentant un « rare alignement de Leytés, ces petits édicules assemblés sur un cours d'eau pour maintenir le lait et la crème au frais ». Je trouve intéressant de mettre en valeur toutes ces petites constructions lithiques, au même titre que celles qui sont citées dans votre dernier livre page 172-173, ainsi que de connaître leurs utilisations d'origine. Le temps qui passe et l'abandon d'un certain mode de vie nous laissent ignorants. D'autant plus qu'il n'est pas rare que des personnes laissent place à leurs imaginations et donnent alors à ces petits aménagements (sortis de leur contexte et de leur environnement souvent agricole), des utilisations ou des explications peu crédibles, voir ridicules.

Il serait intéressant que vous fassiez partager vos connaissances et votre vision globale d'une grande partie de la France, pour faire connaître toutes ces nombreuses curiosités lithiques qui sont nées de l'imagination des paysans pour faire face à des besoins précis.

David

4B - Réponse en date du 7 février 2006 :

Cher monsieur,

Je vous remercie de votre aimable message et de l’intérêt que vous avez porté à mon livre. Effectivement, je me suis efforcé de remettre toutes ces constructions et structures en pierre sèche dans leur véritable contexte économique et historique (non sans me heurter à nombre de colporteurs d’interprétations fantaisistes).

Si vous êtes allé sur le site Internet du CERAV (www.pierreseche.com) et sur mon site personnel (http://pierreseche.chez-alice.fr), vous avez pu consulter les pages que j’ai mises en ligne pour compléter ce qui se trouve dans le livre. D’autres pages vont suivre tout au long de 2006 et tant qu’il y aura de la matière et de l’intérêt pour celle-ci.

Encore merci de votre réaction et avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


5A - Message de M. D. Degrèze (d.degreze[at]wanadoo.fr) en date du 11 janvier 2006 :

Monsieur,

Je suis « tombé » par hasard sur votre excellent site que je trouve très intéressant, par ailleur, je suis le « webmaster » d'un site dédié au village de La Boissière d'Ans en Dordogne dans lequel une page est consacrée aux bories de la commune et des environs (http://membres.lycos.fr/degrezedidier/site/balade.html). N'étant pas un expert en bories, vous voudrez bien pardonner les commentaires un peu naïfs qui accompagnent les images.

Si vous le souhaitez, nous pourrions faire un échange de liens entre nos sites respectifs.

Cordialement,

D. Degrèze

5B - Réponse en date du 26 janvier 2006 :

Monsieur,

J’ai consulté avec intérêt la page que vous avez consacrée aux « chabanes » de La Boissière d’An (le terme « borie » de la carte de Belleyme désigne des fermes, des exploitations rurales).

Je ne connaissais pas les « deux siamoises » : quelles magnifiques constructions, l’une avec son toit en brisis et terrasson, son linteau taillé à la courbe, l’autre avec son toit en pavillon élancé.

Je vous propose dans un premier temps de signaler votre page dans la rubrique « nouvelles » de pierreseche.com, dans un deuxième temps de mettre un lien avec celle-ci dans la rubrique « sites à visiter ».

Je suis à votre disposition si vous souhaitez reprendre votre texte à la lumière des éléments que vous auriez pu recueillir sur pierreseche.com.

Avec mes meilleurs sentiments,

C. Lassure


6A - Message de M. Loys Ginoul en date du 16 février 2006 :

Monsieur Lassure,

j'ai reçu ce mail d'Olivier Mole à propos de recherches qu'il mène sur les ouvrages en pierre sèche et leur résistance aux secousses et tremblements de terre. Je me permets de vous en communiquer une copie.

En effet, je ne me suis pas permis de lui communiquer votre adresse électronique, mais je suis certain que vous pourriez plus judicieusement que quiconque, l'accompagner dans ses recherches. Par ailleurs je serais moi même intéressé de connaître les éléments de votre réponse à ce sujet. Si vous donniez suite à sa requête, merci de me faire partager vos indications.

Toujours avec autant de respect pour votre travail et vos positionnements, recevez, monsieur Lassure, mes plus cordiales salutations.

Loys Ginoul
http://pierreseche.over-blog.com

Copie du courriel d'Olivier Mole :

Bonjour,

Je fais partie d'une ONG, le CRATerre, lié à l'école d'architecture de Grenoble. Nous sommes plutot compétents dans le domaine des architectures de terre.

Nous intervenons actuellement au Cachemire pakistanais dans le cadre de la reconstruction post-sismique.

En dehors de la terre, la pierre sèche est le matériau le plus utilisé localement, et il serait dommage de ne rien faire là-bas sur cette technologie. Je souhaiterais savoir si des ouvrages traitant de la construction en pierre sèche en zone sismique existent, et si oui, comment se les procurer.

Je souhaiterais aussi savoir quelless seraient selon vous les personnes les plus à même de me renseigner sur cette problématique.

Je vous remercie par avance de votre attention,

Olivier Moles,
Chargé de projets / Projects Manager


CRATerre-EAG
BP 53
F-38092 Villefontaine Cedex, France
Tel. : +33 (0) 474 95 43 91
Fax ; +33 (0) 474 95 64 21
Eml :
oriamole[at]club-internet.fr
Site : http://terre.grenoble.archi.fr/presentation.php

6B - Réponse faite à Olivier Moles en date du 25 février 2006 :

Suject: pierre sèche et séismes

M. Loys Ginoul m'a fait parvenir votre demande de renseignements concernant la littérature sur les constructions en pierre sèche en région sismique, en souhaitant que je puisse y répondre.

A mon avis, il faudrait que vous vous adressiez à la Société internationale de la pierre sèche, association qui organise des colloques où ce thème très précis a pu être abordé par des spécialistes étrangers.

Par contre, je sais qu'il existe une bibliographie concernant la pathologie causée par les tremblements de terre dans le bâti ancien en général : il s'y trouve peut-être des indications sur les effets qu'ils ont sur les constructions en pierre sèche.

Vous trouverez ci-dessous la bibliographie annexée à un article de G. Poursoulis, A. Levret, N. Lambert, A. Rideaud et B. Helly, The 1708 Manosque earthquake (France) : a reading of its archaeological traces (...) :

- Caputo, R., and Helly, B., 2005, Archaeological evidences of past earthquakes: a contribution to the SHA of Thessaly, Central Greece, Journal of Earthquake Engineering (in press).

- Fabre, G., et A., Levret, 2000, L'aqueduc antique de Nîmes, un cas d'étude pluridisciplinaire en archéosismicité. In : R. Marichal (ed.) : Archéosismicité et vulnérabilité du bâti ancien : Actes des IVes Rencontres du Groupe APS, Perpignan France, mai 1999 : 209-228.

- Fiches, J.-L., B. Helly et A. Levret, (eds.), 1997, Archéologie et sismicité autour d'un grand monument, le Pont du Gard : Actes des journées d'étude, Pont du Gard, Nîmes, 9 et 10 février 1995, Editions APDCA, Sophia Antipolis, 171pp.

- Giuffré, A., 1993, Sicurezza e conservazione dei centri storici. Il caso Ortigia. Editori Laterza, 279 pp.

- Helly, B., 1989, Pour une lecture archéologique du bâti ancien traditionnel, in Ferrigni (ed.), San Lorenzello : à la recherche des anomalies qui protègent, CUEBC, Ravello, Conseil de l'Europe Centre Universitaire pour les biens
culturels Ravello 1989, (pp)

- Helly, B., 1995, Local seismic culture: a European research program for the protection of traditional housing stock, Annali di Geofisica, 38, (5/6), 791-794.

- Lambert, J., and Levret-Albaret, A., 1996, Mille ans de séismes en France. Catalogue d'épicentres. Paramètres et références, Ouest éditions, Nantes, 70 pp.

- Levret, A., Backe, J. C., and Cushing, M., 1994, Atlas of macroseismic maps for French earthquakes with their principal characteristics, Natural Hazards, 10, 19-46.

- Marichal, R., (ed.), 2000, Archéosismicité et vulnérabilité du bâti ancien : Actes des IVes Rencontres du Groupe APS, Perpignan, mai 1999.

- Marichal, R., (ed.), 2002, Achéosismicité et sismicité historique : Actes des Ves Rencontres du Groupe APS, Perpignan, avril 2000.

- Massot, J. L., 1992, Architecture et décoration du XVIe au XIXe siècles, l'art de restaurer en Provence 2, Edisud Aix-en-Provence, 339 pp.

- Poursoulis, G., 1999. La destruction des palais minoens, PhD-Thesis Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne, 883 pp.

- Poursoulis, G., Dalongeville, R. and Helly, B., 2000a. Destruction des édifices minoens et sismicité récurrente en Crète (Grèce), Géomorphologie : relief, processus, environnement, 4, 253-266.

- Poursoulis, G., 2000b, Des techniques sismo-résistantes dans les édifices de l'Âge du Bronze en Crète, in R. Marichal (ed.), Archéosismicité et vulnérabilité du bâti ancien : Actes des IVes Rencontres du Groupe APS, Perpignan, mai 1999, 127-152.

- Poursoulis, G., 2002, Archéosismicité et connaissance du risque sismique par les Minoens : « De l'usage des catalogues de séismes historiques », in R. Marichal (ed.), Achéosismicité et Sismicité historique : Actes des Ves Rencontres du Groupe APS, Perpignan, avril 2000, 11-38.

- Poursoulis, G., 2003, Geological factors part in the Minoan society vulnerability process (Crete-Greece), in E. Fouache (ed.), The Mediterranean World Environment and History, Paris avril 2002, Elzevier, 25-39.

- Quenet, G., 2001, Les tremblements de terre en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Une histoire sociale du risque, PhD-Thesis, Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne, 462 pp.

- Quenet, G., 2002, Les apports de la critique historique à la sismicité historique, in R. Marichal (ed.), Archéosismicité et sismicité historique : Actes des Ves Rencontres du Groupe APS, Perpignan, avril 2000, 91-105.

- Quenet, G., 2003, La catastrophe aux champs. Espaces ruraux et tremblements de terre en France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Enquêtes rurales, Cahiers de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, 9, 82-102.

- Quenet, G., Baumont, D., Scotti O., and Levret, A., 2004, The 14 August 1708 Manosque France earthquake: new constraints on the damage area from in-depth historical studies. Annals of Geophysics, 47, (2/3), 583-595.

- Rideaud, A. and Levret, A., 2000, Traces de séismes historiques sur le bâti ancien en moyenne Durance: Beaumont-de-Pertuis, in R. Marichal (ed.), Archéosismicitéet vulnérabilité du bâti ancien : Actes des IVes Rencontres du Groupe APS, Perpignan, mai 1999, 39-64.

- Stiros, S. and Jones, R. E., (ed.), 1996. Archaeoseismology. British School at Athens, 261 pp.

- Volant P., Levret, A., Carbon, D., Combescure, D., Verdel, T., Piant, A., Scotti, O., and Laurent, P., 2005, Archaeoseismicity: a multidisciplinary case study on the Roman aqueduct of Nîmes (France), Journal of Seismology (this issue)

- Zacek,, M., 1996, Construire Parasismique, Editions Parenthèses, Marseille, France, 340p.

Pour d'autres renseignements, vous pourriez peut-être contacter M. Alain Rideaud, architecte, membre du Groupe APS (Archaeology - Pathologies - Seismicity), Centre archéologique de Ruscino, Château Roussillon 66000 Perpignan France, un des auteurs de l'article cité plus haut.

 Avec mes meilleurs sentiments,

 Christian Lassure
 CERAV
 www.pierreseche.com

6C - Réponse de M. Olivierf Moles en date du 26 février 2006 :

Merci beaucoup pour toutes ces informations.

Je vous ferez parvenir une copie des rapports concernant le projet que nous menons actuellement.

Cordialement,

Olivier Moles


7A - Question de M. Roland Goutay (roland.goutay[at]wanadoo.fr) en date du 6 avril 2006 :

Objet : emplois pour les lauzes

Bonjour,

Je construis actuellement une maison à Mougins (06), sur un terrain en restanques (que je fais restaurer), et en creusant les fondations nous avons trouvé des lauzes en pierre d'une épaisseur de 10 cm environ, certaines faisant 1 m².

Je recherche des exemples d'utilisation vernaculaire de telles lauzes, soit pour constituer des murs en talutage, soit en séparation de parcelles (il me semble qu'il y a de tels cas d'utilisation en Haute-Loire, mais je n'arrive pas à trouver de photos), soit en dallage.

Auriez-vous des idées, exemples, photos, etc. d'utilisation de grandes lauzes en architecture vernaculaire ?

Merci de votre aide,

Roland Goutay

7B - Réponse en date du 18 avril 2006 :

Cher monsieur,

J’ai bien reçu votre demande de renseignements mais n’ai pu y répondre plus tôt, ce dont je vous prie de m’excuser.

Vous trouverez sur le site du CERAV divers exemples d’utilisation de lauses comme celles que vous avez trouvées :

- comme délimitation de parcelles (voir la page murs_de_dalles.htm),

- comme couronnement de murs de clôture (voir la page vocabulaire_pierreseche_C),

- comme boutisses dans un mur de clôture ou de soutènement (voir ce même vocabulaire),

- comme éléments de parois en encorbellement dans des guérites ou des remises ouvertes sur tout un côté (voir page cabanes_de_saint-aubin.html).

Vous avez aussi la possibilité de vendre ces lauses à des amateurs de dallage.

Il m’est difficile de vous en dire plus. Avez-vous pensé à poser votre question sur le forum de www.pierreseche.net, le site de Gilles Fichou ?

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

7C - Nouveau message de M. Roland Goutay (roland.goutay[at]wanadoo.fr) en date du 18 avril 2006 :

Un grand merci Christian !

C'est exactement ce que je cherchais.

Un moteur de recherche serait précieux sur votre site tellement riche pour y retrouver des renseignements à partir de mots-clés.

Un dernier renseignement : où puis je voir des photos d'escaliers intégrés aux restanques ?

Roland

7D - Réponse en date du 27 avril 2006 :

Cher Roland,

Je vais étudier la possibilité de doter pierreseche.com d'un moteur de recherche propre.

Pour ce qui est de photos d'escaliers intégrés à des murs de soutènement de terrasses, en voici quelques-unes.

CERAV

Sivergues (Vaucluse) : Escalier volant ou aérien constitué de longues et épaisses boutisses calcaires qui saillent du nu du mur pour constituer autant de marches. Ici la succession de corbeaux monte jusqu'à l'arase finale du mur de soutènement. Gravir ou descendre ces marches ressortit de la haute voltige : peut-être s'aidait-on d'une longue perche sur laquelle s'appuyer (photo de Dominique Repérant).

 

Orgnac-l'Aven (Ardèche) : Escalier volant ou aérien formé de boutisses calcaires à la saillie étonnamment faible. La succession de corbeaux monte jusquà une échancrure dans le mur de soutènement où une volée de marches perpendiculaires à celui-ci permet d'accéder à la planche supérieure. Ici encore, on peut s'interroger sur l'accessibilité d'un tel dispositif (photo de Françoise Prud'homme, empruntée au livret de l'exposition "Terres de ierre", Musée d'Orgnac,1993).

 
CERAV

Sivergues (Vaucluse) : Escalier engagé dans un renfoncement du mur, parallèlement à celui-ci. La montée de ces solides et profondes marches ne nécessite pas d'agilité acrobatique particulière contrairement à ce qui est le cas pour les escaliers aériens (photo Dominique Repérant).

 
© CERAV

Montchalvy à Largentière (Ardèche) : Enfilade d’escaliers perpendiculaires aux murs transversaux. Ici, le dispositif prend des allures monumentales et empiète sur la terre cultivée (photo Dominique Repérant).

 
© CERAV

Largentière (Ardèche) : Escalier à la fois en applique (par rapport au mur supérieur) et latéral (par rapport au mur à sa droite bordant le décrochement de la terrasse) (photo Dominique Repérant).

 

Pour finir, voici trois dessins d'escaliers dus à la plume de Michel Rouvière.

Vinezac (Ardèche) : Escalier réservé (dessin de Michel Rouvière).

 

Uzer (Ardèche) : Escalier en applique (dessin de Michel Rouvière).

 

Mas Roussel à Joyeuse (Ardèche) : escalier traversant dans une muraille de soutènement (dessin Michel Rouvière)

 


8Aa - Message de M. Frédéric Lorange (410east[at]free.fr) envoyé à Christian Lassure (libertysurf.fr) en date du 21 avril 2006 :

Objet : Livres / revues sur la construction de murs en pierre sèche

Bonjour,

Je suis propriétaire d’une maison dans le Lot, sur le Causse de Gramat qui se distingue par la profusion de murs, gariotes, caselles en pierres sèches… J’ai commencé par faire refaire par un voisin du coin une partie des murs qui entourent ma propriété et très récemment j’ai essayé moi-même de remonter certains murs éboulés.

En fait, je commence à réaliser que je suis fasciné par tout type de construction en pierres sèches et j’ai décidé de ne plus confier la réfection de mes murs à qui que ce soit mais de les réaliser par moi-même. Après quelques recherches sur l'Internet, je suis tombé sur votre site, très riche, avec une bibliographie qui semble très complète et un dictionnaire passionnant. Sauriez-vous me conseiller sur un ouvrage particulier, pédagogique, qui apprend ou montre comment construire un mur en pierres sèches ?

D’avance je vous remercie,

Frédéric Lorange

8Ab - Le même message envoyé à cerav[at]pierreseche.com le 23 avril 2006, avec la précision suivante :

Depuis mon précédent message (libertysurf.fr), j’ai approfondi mes recherches et découvert avec plaisir que vous avez collaboré régulièrement avec Quercy Recherche que j’apprécie beaucoup et que le tome
XX de "L’architecture vernaculaire" devrait répondre à mes questions. Est-ce exact ?

8B - Réponse de Christian Lassure en date du 27 avril 2006 :

Cher monsieur,

« On n'est jamais mieux servi que par soi-même ». Vous redécouvrez, à l'occasion de la réfection des murs en pierre sèche de votre propriété lotoise, la validité du vieil adage. Comme l'exercice de la maçonnerie sèche est dévoreur de temps (il faut disposer et caler soigneusement toutes ces pierres) et donc d'argent, il est légitime de vouloir en réduire le coût prohibitif en mettant soi-même la main à la pâte. Encore faut-il avoir sous celle-ci les ouvrages didactiques adéquats. Ceux-ci existent désormais en français. Il y a

- le manuel Murs de pierres sèches publié en 1996 par la Fondation Actions en Faveur de l'Environnement de nos voisins suisses (distribution : Ott Verlag + Druck A GT, Läggasse 57, CH - 3607 Thun 7),

- le manuel La restauration des murs de soutènement de terrasses de notre collaborateur Michel Rouvière (édité par le PNC, 6 bis, place du palais 48400 FLORAC - courriel : www.cevennes-parcnational.fr),

- mon manuel Construire une cabane en pierre sèche et son complément La maçonnerie à pierres sèches : vocabulaire, édités par le CERAV dans sa série « Etudes et recherches d'architecture vernaculaire » (voir la page ERAV.html à la rubrique « publications » du site www.pierreseche.com).

Le tome XX de la revue L'architecture vernaculaire que vous citez a été très utile en son temps (1997) mais il est moins didactique que descriptif, son rôle étant de rendre compte de diverses expériences de restauration et de construction pratiquées dans les années 1990. Il en reste deux exemplaires disponibles, mais avec un défaut (mal coupés par l'imprimeur de l'époque).

La pratique de l'autoconstruction n'exclut pas cependant de faire appel à un professionnel pour des parties ou des éléments de murs nécessitant des compétences particulières (fondations, tête de mur, angle, couronnement, etc.). L'autodidactisme ne remplace pas l'expérience acquise sur plusieurs années et sur de nombreux chantiers.

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure

8C - Nouveau message de M. Frédéric Lorange en date du 28 avril :

Objet : manuels sur la construction de murs en pierres sèches

Bonjour

Je vous remercie de votre réponse, qui me sera très utile.

J'ai acheté votre ouvrage sur les cabanes en pierres sèches et acheté un autre ouvrage édité par une maison suisse et compte adhérer prochainement à votre association et commander quelques tomes de la revue "L'architecture vernaculaire".

Je vais me faire aider par un voisin qui est né à Reilhac et qui construit pour le plaisir des murs, des cabanes et des toits en lauses.

Je pars dans le Lot ce soir.

Bien cordialement,

Frédéric Lorange


9A - Question de M. Martial Acquarone (martiacq[at]wanadoo.fr ) en date du 28 avril 2006 :

Monsieur,

Je me permet de vous adresser ce message car je suis à la recherche de renseignements ou plus précisément de personnes ressources ayant des expériences sur les fours à chaux anciens.

Je dirige une section patrimoine dans un petit village de l'Hérault et nous sommes en train de réaliser un projet d'aménagement de loges charbonnières. Sur le site nous avons des vestiges de fours. Ce projet est à long terme mais nous organisons le 10 juin une manifestation sur le thème de l'utilisation du feu en garrigue.

Pour l'instant j'ai très peu d'informations sur les fours à chaux.

Merci de votre attention. J'ai parcouru votre site internet avec beaucoup d'intérêt.

Cordialement,

Martial Acquarone
Président du foyer rural Les Quintillades
25 chemin de Milhac
34270 Ste Croix de Quintillargues

9B - Réponse en date du 11 mai 2006 :

Après avoir reçu votre courriel, j'ai mis en ligne sur www.pierreseche.com un texte publié par notre Association en 1977 et qui ne manquera pas de vous intéresser : « Le four à chaux en pierre sèche des Crozes à Vinezac (Ardèche) », dont l'auteur est M. Michel Rouvière. Celui-ci peut-être joint à l'adresse suivante : mirouviere[at]wanadoo.fr

Avec mes meilleurs sentiments,

Christian Lassure


10A - Demande de Mme Françoise Le Roy (francoise.le-roy[at]wanadoo.fr) en date du 8 mai 2006 :

Objet : tuiles

Monsieur,

Je vous adresse, comme convenu au téléphone, quelques photos des tuiles que je recherche pour la restauration de la toiture de ma maison en Bretagne dans le Goëlo à coté de Paimpol (Côtes-d'Armor), tuiles anciennes de format 42 x 37, sigillées à l' effigie de Napoléon III, et ayant des inscriptions anglaises.

Existerait-il une société pérennisant ce type de fabrication en Angleterre ou en France ?

Je vous remercie de vous occuper de cette recherche, et vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

10B - Réponse en date du 14 mai 2006 :

Madame,

(...) Les photocopies vous seront envoyées dans le courant de la semaine.

Je n’ai pas pu télécharger la photo jointe à votre message mais j’ai utilisé les dessins de l’article de Michael Batt (*) pour me remémorer le type de tuile dont il est question (j’avais traduit à l’époque son article en français).

Sur le site de la société anglaise SALVO (http://www.salvo.co.uk/essex/roof-slates-tiles/forsale.html), j’ai trouvé à la rubrique ROOF SLATES & TILES une offre de 600 tuiles de récupération (baptisées « corrugated pan tiles ») ressemblant aux tuiles romaines doubles de Colthurst, Symons & Co mais d’un format différent (35,5 x 25,5 cm).

La piste la plus intéressante est celle fournie par la société Sandtoft (http://sandtoft.com/index.php ?page=136), laquelle se targue de refaire à l’identique les tuiles romaines doubles autrefois fabriquées à Bridgewater dans le Somerset par Colthurst, Symons & Co. Le format courant est 42 x 34 cm.

En espérant que ces indications vous seront utiles (tenez-moi au courant), je vous adresse mes meilleures salutations,

Christian Lassure

(*) Michael Batt et Gwyn I. Meirion-Jones, L'importation et la diffusion des tuiles anglaises du Somerset en Bretagne septentrionale au XIXe siècle : premiers résultats d'enquête, dans L'architecture vernaculaire, t. 8, 1984, pp. 67-73.

PS : Pour faire des recherches efficaces avec le moteur Google, il faut aller dans la section « Recherche avancée », saisir les termes de sa recherche (« tuiles anglaises », « English roof tiles », « Colthurst Symons & Co », etc.) dans la case « cette expression exacte » et choisir soit « toutes les langues », soit « français », soit « anglais » dans la case « Langue ». « Tuile » se dit « roof tile » en anglais, « tile » tout seul signifiant aussi « carreau ».

10C - Nouveau message de Mme Françoise Le Roy en date du 31 mai 2006 :

Objet : tuiles anglaises

Monsieur,

J'ai bien reçu les photocopies de l'article demandé et ce sont bien ces mêmes tuiles que je recherche.

J'ai lu également votre mail et vous remercie de votre diligence. Je viens de téléphoner aujourd'hui à la société Sandtoft en Angleterre qui me faxera des renseignements sur le prix et le transport des tuiles jusqu'en Bretagne.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la suite des événements et vous adresse mes sentiments les meilleurs.

Françoise Le Roy


11A - Message de Robert Geuljans sr. en date du 25 mai 2006 :

Objet : terrasse = planque

Bonjour !

Un petit tour dans les Cévennes, m'a fait visiter Ste Enimie [Lozère], où nous étions logés en face des "planques" ou "planquettes", des traversiers légèrement inclinés pour avoir un peu plus de soleil d'après les explications trouvées sur des panneaux. D'après ces mêmes panneaux, c'était du travail des moines de l'abbaye de Ste Enimie qui les avaient créées. Dans votre article vous ne mentionnez que les "planches" niçoises. Ci joint mes photos.

Sur ces pentes abruptes aménagées en terrasses, on cultivait autrefois la vigne, le noyer et l'amandier (commentaire C. Lassure)

Avec mes félicitation pour votre travail, régulièrement cité dans mon site : http://racamg.perso.sfr.fr/

Robert Geuljans

11B - Réponse en date du 5 juin 2006 :

Cher Robert Geuljans,

Un grand merci de m'avoir signalé cette nouvelle occurrence de « planche/planque », et ce à Sainte-Enimie, bien loin de Nice ! Evidemment, c'est par métonymie que la terrasse de culture est ainsi désignée localement. Curieusement, le Dictionnaire d'Alibert ne mentionne pas ce sens. Jacques Astor non plus, dans les patronymes. Planca et planqueta désignent normalement une passerelle en bois.

Pour tenir compte de vos observations, j'ai ajouté un paragraphe à la rubrique « planche » dans mon dictionnaire Internet des noms des terrasses. Je citerai votre envoi dans la page « Q & R » de pierreseche.com.

Encore merci et bonne continuation dans vos passionnantes recherches étymologiques.

Christian Lassure

11C - Nouveau message de Robert Geuljans sr. en date du 6 juin 2006 :

Objet : à propos de planche/planque

Bonjour !

Merci de votre réponse. Je sais que vous êtes très occupé, mais votre réaction m'a incité à faire quelques recherches étymologiques. Ci-joint la copie de ma source, le FEW. Planche = "bande de terrain" est largement attestée surtout dans le Nord de la France, en français depuis 1293.

Votre attestation de Nice se rattache par contre à une grande zone dans le rhéto-roman et dans le nord de l'Italie dans l'Emilia, le Piémont et en Liguria, attesté en latin médiéval depuis l'an 1000.

Pour l'attestation de Ste-Enimie, il faudrait connaître la date et d'où venaient les moines...

Le FEW de Walter von Wartburg est une source inépuisable et très sous-exploitée pour la connaissance de l'histoire des mots gallo-romans. Il a réuni les données de tous les dictionnaires français et patois connus à l'époque, c'est-à-dire des Serments de Strasbourg jusqu'à 1960 environ.

Robert Geuljans


12A - Demande de M. Alain Roux (alain-alain.roux[at]total.com) en date du 15 mai 2006 :

Objet : tome 14 de L'architecture vernaculaire (1990)

Bonjour,

Je me permets de vous contacter car j'ai obtenu par internet votre couriel.

Je suis en train de restaurer une maison du XVe dans le village de Chauzanaud en Dordogne (près de Savignac). En faisant des recherches, j'ai découvert qu'il existerait dans ce village une grange dîmière pour laquelle vous auriez réalisé une étude parue dans le tome 14 de L'Architecture vernaculaire de 1990.

Pourriez-vous, s'il vous plaît, me fournir des précisions sur cette étude et me dire comment je pourrais me procurer ce document ?

Je suis intéressé par l'étude mais aussi par d'éventuelles photos, car je pense que cette grange est mitoyenne avec la maison de maître que je restaure. Comme aujourd'hui elle est complètement en ruine, des clichés de 1990 seraient particulièrement appréciables pour m'aider dans ma restauration.

D'autre part, toutes les informations relatives à l'origine du village m'intéressent au plus haut point. La découverte de votre étude et de l'origine de cette grange pourrait permettre de faire une corrélation avec un ancien prieuré situé à proximité dans le village.

Espérant que ma demande ne vous dérangera pas trop et que vous voudrez bien me faire réponse, je vous prie d'accepter, Monsieur, mes cordiales salutations.

Alain Roux

12B - Réponse en date du 22 mai 2006 :

J’ai bien reçu votre demande de renseignements. J’ai effectivement publié une étude de la grange à dîmes de Chauzanaud dans le tome 14 (1990) de la revue L’architecture vernaculaire. Des exemplaires de celui-ci sont encore disponibles au prix de 20 E franco (voir rubrique « publications » sur pierreseche.com, fichier « tome_14.html ».

Je me souviens d’avoir visité dans le hameau une maison du type « salle haute » (rez-de-chaussée utilitaire, séjour à l’étage accessible par un escalier extérieur placé en gouttereau) qui était en très mauvais état. Il m’avait paru d’époque Renaissance (XVIe) et j’avais pris des photos de la charpente. Est-ce le même bâtiment que celui que vous restaurez ? Avez-vous cherché du côté de l’Inventaire des monuments historiques ?

Cordialement,

Christian Lassure

12 C - Nouveau message de M. Alain Roux  en date du 25 mai 2006 :

Monsieur Lassure,

Je vous remercie infiniment pour les précieuses informations que vous m'avez communiquées.

Je commande ce jour la revue, pour prendre connaissance de votre étude. Le propriétaire actuel de la grange à dîmes (si c'est bien celle que je pense) n'est plus le même qu'en 1990 et personne dans le hameau n'est au courant de l'histoire de ce bâtiment.

Le bâtiment que je restaure est bien celui dont vous me parlez (je vous joins une photo montrant l'état dans lequel j'ai fait son acquisition en 2003). Depuis 1990 il a dû beaucoup se détériorer et si vous détenez des photos de l'époque cela m'aiderait beaucoup pour restaurer le plus fidèlement possible.

Vue de l'arrière du bâtiment, en fait deux salles hautes jumelles (comme l'indique le mur-refend intermédiaire) à accès par escalier extérieur parallèle au gouttereau (escalier encore en place dans la partie de droite mais remplacé ultérieurement par un escalier perpendiculaire dans la partie de gauche).

Vous me parlez aussi de l'inventaire des monuments historiques; savez-vous, s'il vous plaît, quel organisme peut me fournir ces informations ?

Enfin nous envisageons de créer une association pour la protection du vieux village de Chauzanaud et nous souhaiterions faire des recherches pour retracer l'histoire des diverses constructions. Notre but ultime étant d'obtenir un classement en « village protégé » ou en « site classé ».

Pourriez-vous nous aiguiller pour les démarches à entreprendre et les organismes à contacter ?

Merci encore pour votre diligence à m'avoir gentiment répondu et pour la précision de vos informations.

Bien cordialement à vous.

Alain Roux

12 D - Nouvelle réponse en date du 1er juin 2006 :

Cher Alain Roux,

J’ai bien reçu la photo de l’arrière de l’habitation et vous en remercie. Je me rappelle seulement de la vue de la façade sur rue, mais, d’après les fermes de charpente très rapprochées les unes des autres et l’absence de pannes, cela semble bien être la maison que j’ai visitée dans les années 1980 (quoique la maison mitoyenne semble être de même époque vu la disposition et la forme de ses baies). Après recherche dans mes archives photographiques, je n’ai trouvé que deux photos de la charpente et une photo d’une cheminée. Vous les trouverez en pièces jointes au présent courriel.

Cette photo et la suivante ne permettent pas, malheureusement, de se rendre compte de la configuration exacte de la charpente, constituée apparemment d'une succession d'arbalétriers-chevrons formant ferme avec entrait relevé, une ferme sur cinq portant un poinçon haut, à la tête renflée, dans laquelle passe une contreventement. Le bas des arbalétriers-chevrons étant pris dans la maçonnerie du surcroît d'un coyau, il est impossible de voir  l'articulation avec les entraits cachés par le plancher (photo C. Lassure).

Au centre de la photo, la ferme à poinçon haut. Dans le renflement de la tête du poinçon, viennent s'enter les arbalétriers-chevrons et passer un contreventement longitudinal raidi par des contrefiches (photo C. Lassure).

La cheminée en pierres de taille du rez-de-chaussée avant sa disparition (photo C. Lassure).

Peut-être pourriez-vous contacter la personne qui m’avait guidé à Chauzanaud à l’époque : M. François Véber, 24, rue de l’hippodrome – SURESNES 92150.

J’ai cherché dans la base Mérimée (http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/LISTES/bases/france-dpt.htm) mais n’ai rien trouvé sur Chauzanaud.

Voici quelques adresses à connaître susceptibles de vous aider dans votre démarche :

- association Maisons paysannes de Dordogne-Périgord
Le Colombier
24220 CASTELS
05 53 30 33 82
mpf24[at]wanadoo.fr
http://perso.wanadoo.fr/mp24/

- Service départemental de l’architecture et du patrimoine
Hôtel Estignard
3, rue Limogeanne
BP 3021
24019 PERIGUEUX
http://www.culture.gouv.fr/culture/sites-sdaps/sdap24/

- Service régional de l’Inventaire
DRAC région Aquitaine
54, rue Magendre
33074 BORDEAUX CEDEX
jean-françois.sibers[at]culture.gouv.fr

Contacter aussi le CAUE de Dordogne (adresse à chercher sur l’Internet).

Tenez-moi au courant des développements. Cordialement,

Christian Lassure

12E - Nouveau message de M. Alain Roux en date du 2 juin 2006 :

Monsieur Lassure bonjour,

Un très grand merci pour vos photos et les adresses des divers organismes.

Il s'agit bien de la même maison que j'ai achetée (...).

La photo de la cheminée est particulièrement intéressante car depuis votre prise de vue elle a été démontée.

Nous avons dû refaire totalement la façade et la charpente qui était complètement effondrée et pourrie, mais nous l'avons taillée comme à l'origine dans du châtaignier et sous forme de chevrons-fermes espacés de 60 cm. Je vous joints des photos.

Je vais essayer de contacter Mr Véber qui peut-être pourra nous donner d'autres informations sur le village.

J'attends de recevoir les cahiers de L'A.V. de 1990 et vous dirai si la grange dîmière est bien celle mitoyenne avec mes bâtiments.

(...) Encore merci pour votre gentillesse et votre disponibilité à répondre à notre demande.

Bien cordialement à vous,

Alain Roux


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Dernière mise à jour : le 20 juin 2006 / Last updated on June 20th, 2006

 

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