NOUVELLES DU MONDE
DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE
Année 2007 (2e semestre)
 

NEWS FROM
THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE
Year 2007 (Semester 2)

1 - Ouvrage reçu : Pierre sèche varoise, bulletin No 9-2007
2 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces, No 17, printemps 2007
3 - Visites commentées de l'association "Cadoles et meurgers" de Hauteville-lès-Dijon (Côte-d'Or) lors des Journées du patrimoine
4 - Nouvelles de l'Association «Cabanes, meurgers et murets en Vézelien »
5 - Le 7e symposium international de la maçonnerie en pierre des 24-29 septembre 2007 à Majorque (Iles Baléares, Espagne)
6 - In Memoriam : Miguel García Lisón
7 - Dix cartes postales pour El Jadida
8 - La disparition de Jean Chabert, photographe de l'architecture rurale de l'Uzège
9 - Les montagnards ne sont plus là...
10 - Deux nouvelles pages sur le site de M. Michel Dupuy ("Les cabanes du cagnard")
11 - Nos amis publient : Claude Gendre, Le Dê Thám (1858-1913)
12 - Ouvrage reçu : Christian La Grange, L'habitat plume, mobile, léger, écologique, Terre Vivante, 2007
13 - Ouvrage reçu : Structure d'habitat Nice-Est du Palio, Que du bonheur ! Séjour à Rochefort du Gard, 4, 5 et 6 mai 2007
14 - Ouvrage reçu : Parc naturel régional des causses du Quercy, Découvrir... les constructions en pierre sèche des Causses du Quercy
15 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), No 18, été 2007

1 - Ouvrage reçu : Pierre sèche varoise, bulletin No 9-2007, ASPPSV, 32 p. (couverture comprise)

Publier, dans un département où l'on bétonne à tout va, un bulletin annuel intitulé "Pierre sèche varoise", est une gageure qui ne rebute pas Eric Kalmar, même au bout d'une dizaine d'années. Il a envoyé au CERAV le 9e numéro du bulletin de l'association qu'il préside (*), on en trouvera donc ci-dessous un bref compte rendu.

Au sommaire :

- Eric Kalmar, Inventaire général des cabanes et abris de restanques varois connus : Il s'agit de la liste, commune après commune, de tous les ouvrages recensés par l'ASPPSV, avec en prime une typologie où l'on découvre la "cabane type igloo", un type architectural qui a toutes ses chances en ces temps de réchauffement planétaire... Dans son introduction, l'auteur cite "les cartes des départements du midi de la France publiées sur un bulletin du CERAV de Paris (1980, supplément No 2) par Christian Lassure et Pierre Haasé", où "la carte du Var était vierge !", manifestement le tout premier crime de lèse-majesté que le CERAV ait commis à l'encontre de la pierre sèche varoise dans une série déjà fort longue ! Précisons quand même, à la décharge de notre Association, bien connue dans ce département pour son parisianisme, que les cartes étaient censées refléter non pas le terrain mais les lieux cités dans les écrits sur l'architecture de pierre sèche en Provence. Or, sur le Var, en 1979, il n'y avait pas grand chose comme bibliographie, d'autant plus qu'à l'époque, Eric Kalmar s'intéressait uniquement aux moulins, n'étant venu qu'en 1990 aux cabanes "type igloo", "type marabout" ou "type dolmen" dont il peuple son département.

- Hélène Giannarelli, Recherche et restauration de l'apié de Gayassu : L'auteur fait le récit de sa restauration (remarquable) d'un enclos à ruches sur la commune de Correns, mais il ne semble pas s'agir de pierre sèche puisqu'elle doit "mouiller les pierres pour que le mélange fasse bien prise". On se demande par ailleurs qui est propriétaire de l'enclos et qui est le commanditaire de la restauration.

- Eric Kalmar, La restauration de la cabane du Puits Maurin (Vallon du Chat), Trans-en-Provence, suivi de : Sauvetage d'urgence de la cabane du Puits de l'Ane, Les Arcs : Ici encore, on ne sait pas à qui appartiennent les cabanes restaurées, on sait seulement que la première a été mise à mal par des jeunes des environs, et que la deuxième a été abîmée par des sangliers. Une belle et solide restauration en tout cas (voir couverture de la revue).

- Michel Guitton, En Saône-et-Loire : Chaque année, l'auteur se rend dans un département ou une région pour y photographier des constructions en pierre sèches; cette année, l'élue était la Saône-et-Loire, où notre découvreur est tombé, à "Saint-Clément-sur-Gruye" (lire "Guye"), sur un mur "long de plus de 5 kilomètres sur 5 m de large et une hauteur moyenne de 3 mètres", peut-être un prolongement inédit de la muraille de Chine ?

Pour finir, trois fiches présentent respectivement les fours à briques et à tuiles, les fours à chaux et les fours à plâtre, bâtiments certes intéressants mais dont on peut se demander s'il s'agit vraiment de pierre sèche ? Il est vrai qu'à Pierre sèche varoise on a une définition élastique de la pierre sèche, puisque dans la liste des dernières découvertes 2006 qui clôt l'ouvrage, on trouve "puits hourdé", "fontaine", "citerne à voûte en briques", "noria", "pompe", "chapelets", etc. Avec ces nouveaux centres d'intérêt, faudra-t-il débaptiser "Pierre sèche varoise" en "Pierre mouillée varoise" ?

Christian Lassure

(*) Association pour la sauvegarde du patrimoine en pierre sèche du Var (ASPPSV), 8, rue Victor Maria - 83460 LES ARCS - 04 94 47 52 30 - www.pierreseche.net/var.

2 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), No 17, printemps 2007

Au sommaire de ce très copieux numéro de la revue de l'association estrémadurienne ARTE (*) :

- ARTE, Architecture vernaculaire et identité estrémadurienne. Le chozo (cabane) en tant que symbole.
1/ Le chozo, bien culturel et symbole identitaire du peuple estrémadurien.
2/ Le chozo, les cabanes en pierre sèche, patrimoine culturel de l'Europe.
3/ Pour l'application de la résolution de l'Assemblée d'Estrémadure sur les chozos et pour l'incorporation de l'architecture traditionnelle dans les programmes de l'éducation primaire et secondaire.
( Soit dit en passant : les régions ayant des cabanes en pierre sont légion en Espagne, en France, en Italie; si chacune revendique ses cabanes comme symbole identitaire, toutes auront la même identité...).

- José Manuel González González, La mise en valeur de l'architecture populaire. L'exemple des "maisons des Mahométans" (casas mudéjares) de Badajoz : l'expression n'est pas à prendre au pied de la lettre, il s'agit de maisons du XVe siècle dont le style de façade renvoie à l'architecture d'avant la Reconquête; nous avons le même phénomène en France avec les "maisons espagnoles" dans la Flandre française, les "cheminées sarrazines" en Bresse.

- José Ma Jabato Martin, La ruelle des moulins : étude d'anciens moulins fariniers à eau et de leur bassin d'alimentation (charca) sur le territoire de Brozas, dans la région de Cáceres.

- Francisco Manuel Mata Torrado, Quand le temps conduit à l'oubli  : deux exemples à Jerez de los Caballeros (province de Badajoz) : sur la ruine, faute d'entretien, de maisons villageoises en terre .

- Borut Juvanec, Corbelled Weinbergshauschen, Germany : il s'agit de quatre cabanes vigneronnes en pierres maçonnées et à voûte encorbellée rencontrées dans le sud-ouest de l'Allemagne.
(Le professeur Juvanec est bien connu des membres du CERAV pour ses articles dans la revue L'Architecture vernaculaire ou sur le présent site).

- Ángel Cerrato Álvarez, Les linteaux de l'architecture populaire de la haute Limia et de la basse Limia : la Limia est une région du sud-ouest de la province d'Ourense (communauté de Galice).

- José Luis Acin Fanlo, Le moulin à foulon de Lacort (Valle del Ara, Huesca) : la Huesca est une province de la communauté d'Aragon.

- Pablo Muñoz Regadera, Architecture rurale traditionnelle de la pierre sèche dans la région du Garraf, province de Barcelone : pour ce qui est de la datation, l'auteur ressasse les vieux poncifs des archéomanes.

-Entretien avec Ramon Artigas, co-auteur du livre Barraques de pedra seca de Sitges i del Garraf : le Garraf est un "petit pays" de la province de Barcelone.

- Edoardo Micati, L'architecture en pierre sèche des Abruzzes. Les cabanes agricoles.
(L'auteur est un ami de longue date du CERAV, il a publié plusieurs articles dans la revue L'Architecture vernaculaire).

(*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es

3 - Visites commentées de l'association « Cadoles et meurgers » de Hauteville-lès-Dijon (Côte-d'Or) lors des prochaines Journées du patrimoine

A l'occasion des Journées du patrimoine les 15 et 16 septembre prochains, l'Association « Cadoles et meurgers » propose des visites commentées : découverte des lieux légendaires (*) et des constructions en pierre sèche d'Hauteville-lès-Dijon : randonnée de 6 km, d'une durée maximale de 3 h , chaussures de marche conseillées.

Le nombre des participants sera limité à 20 par balade (inscriptions préalables obligatoires auprès des responsables de l'association). les horaires de départ prévus sont : 9 h et 14 h les deux jours. Lieur de départ : place du puits, près de l'école. Responsables : J. Lefèvre, tél. 03 80 56 27 74, pour le dimanche;  J.-J. Johannot, tél. : 03 80 56 29 84, pour le samedi.

(*) Eglise (mur avec appareil en arêtes de poisson) et Roche qui vire.

4 - Nouvelles de l'Association «Cabanes, meurgers et murets en Vézelien »

M. Guy Gourlet, le dynamique président de cette association, nous a communiqué un bilan du travail effectué par celle-ci depuis 2003 sur les cabanes de vigneron de la commune d'Asquins dans l'Yonne.

A ce jour, 135 cabanes ont été recensées sur la commune, tandis que les communes avoisinantes, Vézelay et Saint-Père en livraient une quarantaine et une trentaine respectivement. En tout 200 cabanes, toutes photographiées et décrites sur une fiche technique, en vue de leur publication sur un DVD.

En dehors du recensement des édifices, les membres actifs de l'Association organisent des expositions de photos et de textes (inspirés de ceux écrits par Pierre Haasé), des sorties et de petites réparations.

Mais récemment, un gros chantier a été mené à bien, celui de la reconstruction d'une cabane à partir d'une ruine : il s'agit de la cabane dite de "la Tournelle", implantée sur la commune d'Asquins, en haut d'une vigne, face à Vézelay. Nous en joignons la photo pour que les visiteurs du site puissent se rendre compte de l'importance du chantier et du soin apporté à l'ouvrage.

Gageons que les bâtisseurs de l'Association auront su mettre à profit dans cette réalisation le savoir-faire acquis sur d'autres remontages et qu'ils en auront retiré un gain d'expérience qui leur servira bien par la suite. C'est ainsi qu'en divers points du pays, des associations, des individus font renaître l'art oublié de la maçonnerie à pierre sèche.

(*) Un DVD sur les cabanes d'Asquins, dont nous avons déjà rendu compte, est en vente au prix de 12 francs franco; adresse où se le procurer : Guy Gourlet, 2, rue du Presbytère - 89450 ASQUINS.

5 - Le 7e symposium international de la maçonnerie en pierre des 24-29 septembre 2007 à Majorque (Iles Baléares, Espagne)

La société américaine The StoneFoundation et l'école majorquine des métiers Artifexbalear organisent conjointement un symposium sur le thème de la pierre qui doit se tenir au village de Deia à Majorque, du 24 au 29 septembre 2007 (cf.  www.stonefoundation.org  ou www.artifexbalear.org).

On trouvera ci-dessous la liste des communications :

- STONE IN THE VERNACULAR ARCHITECTURE OF SPAIN, THE BASQUE COUNTRY AND PORTUGAL (La pierre dans l'architecture vernaculaire de l'Espagne, du Pays basque et du Portugal)
Javier Cenicacelaya, Bilbao, Spain. Architect, Professor at University of Bilbao.

- SITE-GENERATED ART, THE USE OF STONE IN THE CREATION OF COMMUNITY SPACES (L'art suscité par le site, l'emploi de la pierre dans la création d'espaces publics)
Andy Dufford, Denver, Colorado. Public art design and installation practitioner.

- FINE POINTS OF STONECRAFT (Les atouts de l'art de la pierre)
George Gonzalez, Bolinas, California. Stonemason, contractor and Stone Foundation founder/member.

- FOLLOWING THE OLD STONE ROAD: IN JAPAN (Sur la vieille route de la pierre : le Japon)
Tomas Lipps, Santa Fe, New Mexico. Stonemason, Stone Foundation founder/ director and editor of STONEXUS Magazine.

- LIME FOR THE BUILDING OWNER, PRACTITIONER (STONEMASONS, BRICKLAYERS AND PLASTERERS) AND SPECIFIER (ARCHITECTS AND ENGINEERS) (La chaux pour le maître d'œuvre, l'artisan - maçon, briquetier et plâtrier - et le prescripteur - architecte et ingénieur))
Patrick McAfee, Dublin, Ireland. Stonemason, Author of Stone Buildings and Irish Stone Walls. Pat's presentation will launch his new book on lime which will be published by Ireland's Building Limes Forum.

- STONE AND STONEWORK IN AUSTRALIA (Pierre et maçonnerie en Australie)
Raelene Marshall, Australia, Photo-journalist, Director of CULTURE IN ACTION, Secretary of the Dry Stone Wall Association of Australia, and curator of "A STONE UPON A STONE" touring exhibition.

- THE STONEWORK AND STONEWORKERS OF INDIA (La maçonnerie et les maçons de l'Inde)
Devendra Ramji, Albuquerque, New Mexico. Architect, Stonemason

- THE GEOMETRY OF THE STONEMASON (La géométrie du maçon)
Miguel Ramis, Mallorca, Spain, Stonemason, Stone carver and Director of Artifex Balear

- CREATIVITY WITH DRY STONE CONSTRUCTION (Créativité en matière de construction à pierre sèche)
John Shaw-Rimmington, founder/director of the Dry Stone Walling Association of Canada

- THE CONTINUING EVOLUTION OF THE MEDIEVAL STONEMASON'S GUILD, LES COMPAGNONS DU DEVOIR, and CONTEMPORARY TRAINING PRACTICES IN FRANCE (L'évolution continue de la guilde médiévale des maçons, les Compagnons du Devoir, et la formation actuelle en France)
Richard Simonet, France. Member of Les Compagnons de Devoir (the contemporary generation of the medieval guilds) and instructor of stonemasonry at the Institut Supérieur de Recherche et de Formation aux Métiers de La Pierre (Institute of Stone) in Rodez, France.

- ALSO INVITED (également invité, mais empêché) :
Carlos Flores, architect and author of the highly regarded five volume edition, "Arquitectura Popular Española" (The Vernacular Architecture of Spain) published in 1973 and more recently, "Las Voces de Gaudí" (The Voices of Gaudí.) Gaudi was involved for 15 years on restoration work at the Cathedral of Palma de Mallorca).
Carlos Flores was unable to accept our invitation to speak, but we have acquired the five volumes of his "Arquitectura Popular Española" This is a comprehensive and exceptionally well illustrated survey of the richly varied vernacular architecture of Spain. Scans of selected photographs and drawings and the discussion they elicit will form the basis for one or more Symposium sessions (un choix de photographies et de dessins de l'auteur, numérisés pour l'occasion, serviront de base à une ou plusieurs séances du symposium).

- STEREOTOMY or STONECUTTING, A MAIN PART OF ARCHITECTURE (La stéréotomie ou taille de la pierre, un élément essentiel de l'architecture)
Dr. José Calvo López, Profesor Titular, Departamento de Arquitectura y Tecnología de la Edificación, Universidad Politécnica de Cartagena, Spain

Pour plus de renseignements :
Miguel Ramis
www.artifexbalear.org
mramis[at]artifexbalear.org
(+) 34 607 818146

6 - In Memoriam : Miguel García Lisón

Le monde des passionnés de l'architecture de pierre sèche est aujourd'hui bien vaste, s'étendant à de nombreux pays. Il nous impossible, à pierreseche.com, d'être au courant de tout ce qui se passe, et parfois nous passons à côté des événements importants. C'est le cas avec la disparition de Miguel García Lisón, qui fut à deux reprises, au tournant des années 1980-1990, un collaborateur majeur de la revue L'architecture vernaculaire (l'Internet était encore dans les limbes). Nous venons en effet d'apprendre, de façon fortuite, la disparition en 2004 de ce chercheur valencien. D'avoir à en faire état avec tant de retard ne fait qu'ajouter à notre peine de savoir qu'il n'est plus parmi nous.

Lorsque nous avions pris connaissance de son étude, écrite en collaboration avec Zaragozà Catalán, sur l'architecture rurale en pierre sèche du pays valencien, nous avions vu tout de suite son importance primordiale car elle bénéficiait d'une tradition orale encore vivace et de ce fait apportait des réponses indirectes à des interrogations que les chercheurs français ne pouvaient lever faute d'informations sur une tradition constructive éteinte depuis des lustres dans l'hexagone. Nous avions alors entrepris la traduction de l'étude avec l'aide de Mme Michèle Laporte. Le résultat avait été une publication en deux parties, à deux années d'écart :

- Miguel García Lisón et Artur Zaragozà Catalán, L'architecture rurale en pierre sèche du Pays valencien (1re partie : 1/ les champs bâtis; 2/ l'obsession de l'eau) (traduit du valencien par Michèle Laporte et Christian Lassure), in L'architecture vernaculaire, t. XIII, 1989, pp. 57-80;

- Miguel García Lisón et Artur Zaragozà Catalán, L'architecture rurale en pierre sèche du pays valencien (2e partie : 3/ les abris ruraux; 4/ les postes de chasse; 5/ les constructions pour les troupeaux) (traduit du valencien par Michèle Laporte et Christian Lassure), in L'architecture vernaculaire, t. XV, 1991, pp. 5-24. (*)

Nous reproduisons ci-dessous  la notice publiée en espagnol et en anglais par Artur Zaragoza Catalan à l'occasion du décès de Miguel García Lisón.

Miguel García Lisón (1941-2004) era doctor arquitecto, catedrático de Universidad, reconocido pintor, extraordinario dibujante, ameno conferenciante, Presidente del Centro de Estudios del Maestrazgo, impulsor y director de importantes actividades académicas y culturales y autor de numerosas publicaciones.

Miguel tuvo una rica y poliédrica personalidad, sin duda imposible de resumir y encasillar.

Entre su obra como arquitecto puede recordarse la restauración del santuario de Nuestra Señora La Virgen de la Peña (Huesca), el santuario de Nuestra Señora de la Fuente de la Salud (Castellón), o el de la iglesia parroquial y del castillo de Peñíscola. De este último edificio era arquitecto conservador.

Entre los premios que recibió deben citarse el premio de pintura Joan Miró y el premio de investigaciones históricas Ciudad de Benicarló.

Ejerció su cátedra en las Universidades Politécnicas de Barcelona y de Valencia. Entre sus actividades académicas puede citarse su participación en numerosos tribunales de tesis y la dirección de algunas muy importantes. Igualmente deben recordarse las sólidas conferencias y cursos dictados tanto en España como en otros países vg. Italia, Túnez o Venezuela. Recordamos especialmente: La Conferencia dictada en el Colegio Oficial de Aparejadores y Arquitectos Técnicos de Murcia el 4 de junio de 1984 con el título "La primitiva arquitectura del agua en los campos construidos de secano" en las Jornadas sobre restauración y rehabilitación de patrimonio; La conferencia dictada en el 3er International Congress on the Architecture of dry built stone constructions. Julio, 1992, Creta, Grecia; La dirección de las diferentes ediciones de las Jornadas sobre Arte y Tradiciones Populares en El Mestrazgo organizadas por el centro de Estudios del Maestrazgo desde 1987; La participación en todos los cursos sobre arquitectura popular realizadas por el Master de Conservación del Patrimonio Arquitectónico de la Universidad Politécnica de Valencia.

Las publicaciones de Miguel García Lisón, algunas en colaboración con Arturo Zaragozá, son las siguientes:

"La vivienda rural temporera en las comarcas del Maestrat y les terres de l'Ebre" en Boletín del centro de Estudios del Maestrazgo nº 1, 1983, pp. 45-68.

"Arquitectura rural primitiva en secà" en Temes d'etnografía valenciana. I.V.E.I., Valencia, 1983, vol. I, pp. 117-179.

"L'Architecture rurale en pierre sèche du pays valencien", en L'Architecture Vernaculaire. T. XIII, 1989, París, pp. 57-80.

"Vinaròs-Túnez (Notas de viaje). En Centro de Estudios del Maestrazgo, Nº 17, 1986, pp. 21-30.

"Inscripciones Urbanas en Benicarló" en Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 13, 1986 (contraportada).

"El Maestrazgo dibujado". En Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 19, 1987 (contraportada).

"Fernando García Mercadal". En Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 22, 1988 (la portada y su autor).

Prólogo a Los aljibes rurales de Benicarló. V. Meseguer.

Prólogo a Arquitectura Popular en Almería. Gil Albarracín.

Arquitectura rural en secà, reedición de la obra de 1983 con ocasión del VII Congreso Internacional de Piedra en Seco, Peñíscola, 2000.

"Reflexiones sobre la arquitectura de la Piedra en Seco". Actas del VII Congreso Internacional de Arquitecturas de Piedra en Seco, Peñíscola, 2000, pp. 12-15.

Por último, es obligado recordar sus inimitables y estupendos dibujos-ditoriales en las páginas del semanario "El Disabte" de Benicarló.

           

Miguel García Lisón (1941-2004) was a PhD in Architecture, a university professor, a recognised painter and extraordinary draughtsman, an entertaining lecturer, the chairman of the Centro de Estudios del Maestrazgo, a promoter and director of important academic and cultural activities and the author of a number of publications.

His personality was so rich and many-sided that it is impossible to summarise and label.

His work as an architect includes restoring the shrines of Nuestra Señora La Virgen de la Peña (Huesca) and Nuestra Señora de la Fuente de la Salud (Castellón) and Peñíscola parish church and castle. He was the conservation architect of the latter.

Among the prizes he was awarded, the Joan Miró painting prize and the Ciudad de Benicarló historical research prize should be mentioned.

He was a professor at the Polytechnic Universities of Barcelona and Valencia. Among his other academic activities, he was an examiner of many PhD viva voce examinations and the supervisor of several very important PhD theses. The solid lectures and courses he gave, both in Spain and in other countries such as Italy, Tunisia or Venezuela, should also be remembered. Of particular note were his lecture of 4 June 1984, "La primitiva arquitectura del agua en los campos construidos de secano", on early water-related architecture in dry areas, in the Jornadas sobre restauración y rehabilitación de patrimonio / heritage restoration and rehabilitation symposium at the Official College of Surveyors and Technical Architects of Murcia; his lecture at the 3rd International Congress on the Architecture of dry built stone constructions held in Crete in July 1992; his directorship of the various Jornadas sobre Arte y Tradiciones Populares en El Maestrazgo or symposia on the popular art and traditions of the Maestrazgo area organised by the Centro de Estudios del Maestrazgo from 1987 onwards and his participation in all the courses on vernacular architecture for Valencia Polytechnic University's Master in Architectural Heritage Conservation course (Master de Conservación del Patrimonio Arquitectónico).

Miguel García Lisón published the following works, some of them jointly with Arturo Zaragozá:

"La vivienda rural temporera en las comarcas del Maestrat y les terres de l'Ebre", in Boletín del centro de Estudios del Maestrazgo nº 1, 1983, pp. 45-68

"Arquitectura rural primitiva en secà", in Temes d'etnografía valenciana. I.V.E.I., Valencia, 1983, vol. I, pp. 117-179

"L'Architecture rurale en pierre sèche du pays valencien", in L'Architecture Vernaculaire. T. XIII, 1989, París, pp. 57-80

"Vinaròs-Túnez (Notas de viaje)", in Centro de Estudios del Maestrazgo, Nº 17, 1986, pp. 21-30

"Inscripciones Urbanas en Benicarló", in Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 13, 1986 (back cover)

"El Maestrazgo dibujado", in Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 19, 1987 (back cover)

"Fernando García Mercadal", in Centro de Estudios del Maestrazgo, nº 22, 1988 (front cover and author)

Foreword to Los aljibes rurales de Benicarló by V. Meseguer

Foreword to Arquitectura Popular en Almería by Gil Albarracín

Arquitectura rural en secà, reprinting of the 1983 text for the VII Congreso Internacional de Piedra en Seco, Peñíscola, 2000

"Reflexiones sobre la arquitectura de la Piedra en Seco". Minutes of the VII Congreso Internacional de Arquitecturas de Piedra en Seco, Peñíscola, 2000, pp. 12-15

Finally, it would be impossible to end without mentioning his superb, inimitable editorials/drawings in the Benicarlo weekly El Dissabte.

Arturo Zaragoza Catalá

(*) Cette 2e partie doit être rajoutée à la bibliographie de l'auteur recueillie par Arturo Zaragoza Catalán.

7 - Dix cartes postales pour El Jadida

M. Michel Amengual, membre-correspondant du CERAV au Maroc, vient de réaliser pour le compte des Editions marocaines LIF une série de 10 cartes postales qui viennent dêtre mises en vente à travers le Royaume. Le CERAV a eu droit à la primeur de ces cartes postales qui montrent le charme d'El Jadida et la diversité des paysages des Doukkala.

Cette région est désormais connue pour ses tazotas, ces cabanes en pierre sèche qui ont fait l'objet d'articles publiés récemment sur ce site et dont M. Amengual se fait le défenseur. Nous reproduisons ici la carte postale montrant les tazotas Moundid à Douar Rouahia, suivie de quatre autres reproduites en plus petit format.

 

Cabanes agricoles construites du temps du Protectorat, les tazotas Moundid à Douar Rouahia
regardent un ancien champ désormais livré à la dent des moutons.

   

El Jadida, les remparts portugais, le port.

La cité portugaise, inscrite au patrimoine mondial
de l'Unesco.

   

La casbah de Boulaouane, en majesté dans l'écrin
de l'Oum er Rbia.

Le vieux kadour, figure de légende des fauconniers Kwassems.

 Pour mieux connaître les tazotas, cliquer sur les liens suivants :
- Michel Amengual,
SUR LA RIVE ATLANTIQUE, AU CŒUR DES DOUKKALA - VISITE AU PAYS DES TAZOTAS
- Sylviane Battais,
LES TAZOTAS ET LES TOUFRIS DE LA RÉGION DES DOUKKALA (MAROC) : UN RÉSUMÉ
- Photos de Sergio Gnesda et de Michel Amengual,
LES TAZOTAS ET TOUFRIS DE L'ARRIÈRE-PAYS D'EL-JADIDA (MAROC)

8 - La disparition de Jean Chabert, photographe de l'architecture rurale de l'Uzège

Mme Christiane Chabert, vice-présidente de notre Association, nous fait part du décès de son mari, M. Jean Chabert. Nous lui exprimons ici notre sympathie et notre soutien dans cette pénible épreuve.

Le présent site a eu l'occasion de publier des photos prises par Jean Chabert pour illustrer les articles et études publiés par notre vice-présidente dans les publications du CERAV ou dans la revue "Histoire et civilisation de l'Uzège" (par exemple "Saint-Quentin-la-Poterie. Un terroir et des hommes", qui a fait l'objet d'un compte-rendu dans pierreseche.com).

En hommage au  photographe attentif et discret que fut Jean Chabert, nous reproduisons ci-après la photo de la cabane dite de Guiraud à Blauzac saisie par son objectif.

9 - Les montagnards ne sont plus là...

Le muséologue Marc Grodwohl (cf. son site www.marc-grodwohl.com) travaille sur les maisons kabyles. Il nous a fait parvenir une série de photos sur le village sommital d'Aourit, totalement désert, ses habitants étant descendus s'implanter, progressivement, sur le flanc de la montagne.

Les photos de maçonnerie de pierres taillées et posées à joints vifs attestent en tout cas du savoir-faire des anciens tailleurs de pierre locaux. Mais quelle désolation !

10 - Deux nouvelles pages sur le site de M. Michel Dupuy ("Les cabanes du cagnard")

Le premier lien présente quelques photos de cabanes en pierre sèche se trouvant à quelques centaines de mètres du terrain dont M. Dupuy est propriétaire.

http://mmdupuy.free.fr/cagnard/autres/autresnouveau.html

Le lien ci-dessous présente quelques photos de la restauration d'une des cabanes sur ce terrain.

http://mmdupuy.free.fr/cagnard/cabK/cabk.html

11 - Nos amis publient : Claude Gendre, Le Dê Thám (1858-1913), Un résistant vietnamien à la colonisation française, L'Harmattan, 2007

Dans le No 3 de sa série Etudes et recherches d'architecture vernaculaire, notre Association avait publié, en 1983, une étude de Claude Gendre et de Christian Lassure, intitulée Contribution à l'étude de l'héritage architectural d'un village du haut Conflent : Sansa, monographie historique et architecturale consacrée à petit village du Conflent.

Depuis, Claude Gendre s'est éloigné de l'histoire rurale mais a continué à écrire, se passionnant pour une ancienne possession française où l'un de ses grands-pères fut soldat au début du XXe siècle : le Tonkin. Il nous livre aujourd'hui une biographie de Hoàng Hoa Thám, dit le Dê Thám, un personnage qui, avec une poignée d’hommes, tint en échec le corps expéditionnaire français au Tonkin durant les quelque trente ans qui s’écoulèrent entre le début des années 1880 et le 10 février 1913.

Fidèles à notre politique de signaler les publications de nos membres et amis (même lorsqu'elles ne concernent pas directement l'architecture de pierre sèche), nous avons tenu à présenter l'ouvrage de Claude Gendre, Le Dê Thám (1858-1913), Un résistant vietnamien à la colonisation française, paru en 2007 aux éditions de L'Harmattan. On trouvera ci-dessous deux liens, le premier débouchant sur un article de presse, le deuxième sur la présentation du livre par l'éditeur.

presentation_du_livre          article_de_presse

12 - Ouvrage reçu : Christian La Grange, L'habitat plume, mobile, léger, écologique, Terre Vivante, 2007, 144 p.

Architecte d'intérieur, Christian La Grange nous livre, avec « Habitat plume", une suite à son « Cabanons à vivre ». Il s'agit d'un catalogue d'habitations peu encombrantes, légères, démontables, et surtout économiques, qu'il a dénichées au cours de pérégrinations sur le Réseau.

Il propose au lecteur de s'inspirer de ces réalisations pour créer et équiper sa propre maison (ou plus exactement, sa yourte, son tipi, son iglou, sa roulotte, son nid d'arbre, etc.) en faisant appel à des techniques et des matériaux légers (sacs de sable, terre crue avec du papier comme liant, carton, ossature bois, assemblage de bambous, bottes de paille, dômes géodésiques, charpentes à la Philibert de l'Orme, bélier hydraulique, toilettes sèches, chauffage par le sol, mur Trombe adopté à une roulotte, etc.). La démarche n'est pas neuve, elle renvoie aux architectures marginales en vogues dans les années 1970 aux Etats-Unis, mais elle s'est enrichie entretemps de trois décennies de recherches et d'expériences.

Pour intéressantes qu'elles soient, les propositions de Christian Lagrange ne peuvent pas concerner la majorité de nos concitoyens, ceux qui par choix ou nécessité vivent et travaillent en ville. Où en effet planter son tipi, assembler sa hutte de bambou en ville ? Il faut vivre à la campagne, dans la nature, pour ce faire. Mais les maisons « plume », du moins les plus élaborées, ont peut être un avenir en tant que résidences secondaires, logements de dépaysement pour touristes ou vacanciers, cabanes d'enfants, cabanes de jardin, etc.

Ceci dit, ce qui vaut à l'ouvrage d'être présenté ici, ce sont les trois pages qui sont consacrées à la construction à pierre sèche et pour l'illustration desquelles le CERAV avait été sollicité.

L'auteur qualifie – paradoxalement – la construction à pierre sèche de « construction légère ». Il est difficile de le suivre sur ce point. À vrai dire, la construction à pierre sèche, c'est la solution des cent tonnes, et l'habitat en pierre sèche, c'est « l'habitat plomb ». L'expression ne doit donc pas être prise littéralement, il est vraisemblable que l'auteur l'utilise en raison du faible impact de ce type de construction sur l'environnement.

Rappelons cependant que, contrairement à une croyance répandue, la pierre ne pousse pas toute seule et qu' il ne suffit pas de se baisser pour la ramasser. Pour trouver les cent tonnes d'un cabanon pointu il faut faire un  trou dans son terrain pour en sortir la pierre à la barre à mine ou bien se faire livrer des palettes et des palettes de pierres extraites en carrière. Si la construction à pierre sèche est écologique dans la mesure où elle fait appel à un matériau naturel, elle a quand même un impact sur le milieu environnant, du moins au niveau de l'extraction des pierres.

Sans nous appesantir sur ce point de détail, et pour conclure cette présentation, « L'habitat plume » constitue une initiation attrayante et dépaysante à des architectures qui sont aux antipodes des « boîtes à habiter » d'aujourd'hui.

Pour se procurer l'ouvrage : Terre vivante, Domaine de Raud - 38710 MENS; site Internet : http://www.terrevivante.org

13 - Ouvrage reçu : Structure d'habitat Nice-Est du Palio, Que du bonheur ! Séjour à Rochefort du Gard, 4, 5 et 6 mai 2007, polycopié, 58 p.

Jean Laffitte nous a fait parvenir le résultat d'une récente équipée avec ses ouailles dans le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône : un livret de 58 pages, dont une dizaine consacrée à la présentation des cabanes en pierre sèche de Viens dans le Vaucluse et au récit de leur visite par le groupe de résidents du Palio.

Jean Laffitte, qui appelle les édifices par leur vrai nom (cabane), décrit leur contexte historique, leur fonction et leur architecture. Des photos en couleur, prises lors de la visite, montrent la diversité morphologique des constructions, encore que pour certains édifices ayant un tronc de cône en léger retrait comme couvrement, on peut se demander s'il n'y aurait pas eu « déshabillage », c'est-à-dire enlèvement de la couverture de lauses, laissant à nu l'extrados parementé de la voûte.

Sur la base des photos, plusieurs morphologies sont présentes sur la commune :
- cabane en pain de sucre, sans solution de continuité entre le parement de la partie de base et le revêtement de la partie de couvrement;
- cabane au corps de base cylindrique surmonté d'un dôme hémisphérique, légèrement en retrait, avec collerette de dalles à la base du couvrement;
- cabane au corps de base cylindrique surmonté d'un tronc-de-cône (ou cylindre à fruit) en retrait;
- cabane au corps de base cylindrique surmonté de deux troncs-de-cône successifs en retrait;

Cette cabane laisse une impression d'inachevé, comme en attente d'un revêtement posé sur l'extrados de la voûte. Les retraites successives sont autant d'occasions pour la pluie de pénétrer à l'intérieur.

- cabane au corps de base parallélépipédique surmonté d'un deuxième parallélépipède en retrait;
- cabane au corps de base parallélépipédique surmonté d'un tronc-de-cône en retrait.

Une des cabanes comporte un ingénieux succédané de linteau au-dessus de l'entrée : deux petites dalles en forme de trapèze rectangle qui sont posées sur la tranche et affrontées par le côté oblique du trapèze rectangle, en formant un léger arc de mitre.

Tout comme le parement réalisé en petites pierres, le couvrement de l'entrée atteste  le fait que le constructeur n'a guère eu le choix en matière de matériau.

Coordonnées de Jean Laffitte : 12, avenue des Arènes de Cimiez - 06000 NICE; courriel : j.laffitte[at]orange.fr

Sur les cabanes de Viens

14 - Ouvrage reçu : Parc naturel régional des causses du Quercy, Découvrir... les constructions en pierre sèche des Causses du Quercy

Le Parc naturel régional des causses du Quercy, créé en 1999, occupe le tiers central du département du Lot, vaste territoire où le paysage porte l'empreinte des activités agricoles des siècles passés, et plus particulièrement du XIXe siècle, avec ses petits chemins courant entre deux murets, ses cabanes en pierre ponctuant ici et là le parcellaire, ses tas d'épierrement arc-boutés sur les versants, entre autres témoins de temps révolus.

Ces vestiges, le Parc naturel régional s'est donné pour mission de les faire connaître et de les protéger, et la publication de cette brochure, dans sa collection « Découvrir », est un des moyens de mener à bien cette mission.

Incontestablement, c'est une réussite, attribuable à la réunion de textes de bon niveau, faits par des spécialistes (l'auteur de ces lignes, Gaston Bazalgues, Jean-Guy Astruc, Catherine David, Yves Lacam, Vincent Lagarrigue), de photos judicieusement choisies pour cadrer avec les textes, et de dessins à caractère didactique.

En 36 pages, les visiteurs du Parc auront accès à l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur le sujet, aux plans de l'histoire, la géologie, la géographie et la technique : genèse des paysages de pierre sèche, pierriers et murets, cabanes, matériaux de construction, localisation géographique des cabanes, technique de construction et de restauration des murets, construction d'une cabane cylindro-conique, conseils pour la sauvegarde des savoir-faire, renseignements pratiques divers, etc.

N'étant pas destiné à être vendu, l'ouvrage sera distribué gratuitement aux visiteurs du Parc. Pour ceux qui n'auraient pas la possibilité de séjourner dans le Lot, une version au format pdf est téléchargeable sur le site Internet du Parc (http://www.parc-causses-du-quercy.fr/).

Muni de cet outil précieux, les propriétaires privés, les communes, les associations de sauvegarde seront mieux à même – on peut l'espérer – de restaurer et d'entretenir cette richesse paysagère qui leur a été léguée.

Pour sa part, le CERAV est très heureux d'avoir participé à cette entreprise, même si les délais imposés furent des plus réduits (*).

(*) Pour la petite histoire, il faut savoir que nous avons accepté de remplacer, au pied levé, un auteur qui avait fait faux bond au dernier moment

Sur les constructions en pierre sèche du département du Lot, cf. notre publication :
Essai de classification fonctionnelle des constructions en pierre sèche du Lot

15 - Ouvrage reçu : Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), No 18, été 2007

Au sommaire de ce numéro de la revue de l'association estrémadurienne ARTE (*) :

- Association ARTE, Le professeur Borut Juvanec et les cabanes en pierre d'Estrémadure
Cet article rend compte du passage de notre collègue en Estrémadure où il s'est rendu à l'invitation d'ARTE dans le cadre de la campagne que mène cette dernière pour que soit réalisé par la Région un inventaire des chozos ou cabanes en pierre. Borut Juvanec a profité de sa visite pour faire, comme à son habitude, plusieurs relevés de constructions qu'il ajoutera à son palmarès déjà impressuionnant.

- Alejandro Valiente Lourtau et Santiago Amaya Corchuelo, Le rôle de la mobilisation citoyenne dans la connaissance de l'architecture vernaculaire : le cas de l'Association ARTE
Il s'agit du texte de la communication faite par deux représentants de l'association au congrès de Mérida des 30-31 mars 2007 sur "Le regard anthropologique : entre le local et le multiculturel". Les auteurs ont oublié de signaler que le CERAV s'est appliqué à faire connaître ARTE et ses publications en France et à l'étranger.

- Raúl Aguada Benítez, Le cimetière militaire des Italiens à Campillo de Llerena (Estrémadure)
Tombes de combattants italiens dans le camp des Franquistes lors de la Guerre Civile. L'article rappelle en chiffres l'engagement du gouvernement italien de l'époque auprès des Fascistes : 50 000 soldats, 760 avions, 1700 tonnes de bombes, 800 pièces d'artillerie, 7 600 véhicules motorisés, 10 000 mitrailleuses, 240 000 fusils à répétition, 9 millions de cartouches, etc.

- Ricardo Jiménez Rodrigo et Pilar Barrios Manzano, Les corralas : musée contextuel de l'élevage porcin dans les pâturages estrémaduriens
Le corrala est un enclos en pierre utilisé autrefois pour l'élevage des porcs en semi-liberté. Il en existe une grande concentration (env. 230) autour de la localité de Torrequemada, au sud de Cáceres. Ils appartenaient soit à des particuliers, soit à des municipalités. Les auteurs plaident pour la création d'une sorte de musée à la Georges-Henri Rivière (d'où l'emploi du terme "contextuel")

- Antonio García Montero, Promenade parmi les constructions traditionnelles de Villareal de San Carlos
Village fondé à la fin du XVIIIe siècle par décision royale.

- Carlos Junquera Rubió, La maison traditionnelle de la forêt amazonienne (V) : quelques types remarquables à Cobija (Bolivie)

- 'Ada Acovitsioti-Hameau, La pierre sèche dans les terres agricoles et boisées du Var intérieur (Provence, France)
Le fil conducteur de cet article est "la pierre sèche", c'est-à-dire la maçonnerie sans mortier. Le résultat est un article passant en revue toutes sortes de vestiges relevant d'architectures diverses et variées (agricoles, pastorales, cynégétiques, artisanales) : pierrier, borne-limite (terme), réserve d'eau, poste de chasse sur pierrier, parc pastoral avec cabanon, cabane de charbonnier, four à chaux, four à cade, bergerie.

(*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernácula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), Apartado de correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). Courriel : piedrasconraices[at]yahoo.es


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Le 3 décembre 2007 / December 3rd, 2007

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