
HAUTEVILLE-LÈS-DIJON
(CÔTE-D'OR) : SES CADOLES ET SES MEURGERS
The dry stone huts
and walls of Hauteville-lès-Dijon, Côte-d'Or
Association « Cadoles et meurgers »
Avant le phylloxéra (1880), Hauteville était couvert
de vignes. La carte I.G.N. de 1964 mentionne encore des vignes au bas de Velars,
aux Argillères, au Bas des Clos, route d’Ahuy, et bien sûr aux
ées (chemin des Herbues), où subsiste la vigne de
J.-P. Vailliot. Chacun se souvient des pressées festives de notre
ami regretté Claude Midant, fier de ses crus « aux Tarants » et « La
Cognée », dans les années 1980-1990.
Les ceps ancestraux ont donc quasiment disparu mais les murs de
pierre orphelins ont gardé leur « architecture » pour l’œil averti :
en épi ou en délit oblique, épousant les ondulations du terrain, ils
résistent au gel, aux intempéries et aux maraudeurs sans scrupules.
Parfois les amas de pierres (ou meurgers) laissent deviner
les bases de cadoles dont les lierres et ronciers masquent la
solitude. Les cadoles (ou cabottes sur la Côte)
désignent, en patois bourguignon, de petits cabanons en pierre
sèche, souvent de forme circulaire (en cul-de-four), adossés à des
meurgers, ouverts à l’est (au soleil levant, côté opposé à la
pluie).
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Cabane extérieurement carrée,
intérieurement arrondie (diam. transversal : 1 m 50, hauteur sous
voûte : 1 m 50) |
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Cabane adossée à un
meurger. Le plan est arrondi à l'extérieur
comme à l'intérieur (diam. intérieur :
1 m 40, hauteur maximale du mur : 0 m 90). |
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Cabane s'appuyant sur un meurger.
Le plan est en forme de demi-cercle (diam. : 1 m 40 - 1 m 70,
hauteur conservée : 1 m 10) |
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Grande cabane circulaire (diam.
intérieur : 2 m 20). En partie effondrée |
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Bâtiment de plan rectangulaire
(hauteur maximale conservée : 0 m 70) |
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Bâtiment de plan hémi-circulaire
(diam. : 1 m 60; hauteur maximale conservée : 1 m 10) |
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Cabane de plan circulaire (diam. intérieur :
1 m 60, hauteur maximale conservée : 1 m 50) |
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Mur de pierres en délit oblique et
guérite non couverte |
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Cabane adossée à un meurger.
Le plan est rectangulaire extérieurement et intérieurement
(profondeur : 2 m, largeur : 1 m 80, hauteur 0 m 90) |
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Meurger ayant servi de réserve de laves |
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La plupart des cadoles datent du XIXe siècle et
servaient de resserres-à-outils ou abris (en cas d’orage et à
l’heure du casse-croûte). D’autres, bien cachées dans la forêt
ou en contrebas de chemins, auraient abrité des rendez-vous galants ou
peut-être même servi de refuge à des petits malins qui voulaient
échapper à l’impôt de la gabelle au XVIIIe siècle !
De nombreux villages de la Côte ont redonné vie aux cabottes.
À Savigny-lès-Beaume, à Saint-Aubin, à Permand-Vergelesses. Les
sentiers serpentent entre les vignes où les cabottes ont
retrouvé leur fierté : la pierre s’y laisse à nouveau séduire par
les lichens pour se grimer d’or et d’ocre au soleil couchant.
Grâce aux indications précieuses des anciens et des agriculteurs (en
particulier B. Franet), nous avons recensé une dizaine de cadoles
sur le territoire communal et quelques autres sur les communes
limitrophes, la plupart en mauvais état.
Pas questions d’envahir des propriétés privées, de gêner
agriculteurs et chasseurs : nous nous proposons de réhabiliter
certaines de ces cadoles en concertation avec tous les
intéressés.
Source : Jacques Lefèvre, Dossier Hauteville-lès-Dijon
: cadoles et meurgers, 16 p.
(adresse électronique de l'auteur : lefevrejac[at]wanadoo.fr)
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© CERAV
Le 10 septembre 2006 / September 10th, 2006
Référence à citer / To be referenced as :
Association « Cadoles et meurgers »
Hauteville-Lès-Dijon (Côte-d'Or) : ses cadoles et ses
meurgers (The dry stone huts and walls of Hauteville-lès-Dijon,
Côte-d'Or)
http://www.pierrreseche.com/cadoles_de_hauteville.htm
10 septembre 2006
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