NOUVELLES DU MONDE DE L'ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE

ANNÉE 2004 (2e partie)

NEWS FROM THE DRY STONE ARCHITECTURE SCENE

YEAR 2004 (part 2)

1 - Nouvelles du recensement des "capitelles" de Montolieu (Aude)

M. Daniel Daubian, dans sa liste de diffusion No 57 en date du 3 mai 2004, nous apprend qu'il a recensé, à ce jour, 88 bâtiments en pierre sèche sur la commune audoise de Montolieu.

Après avoir pris en photo les cabanes proches du village dans un premier temps, M. Daubian a attaqué le recensement de celles qui en sont éloignées et qui sont dissimulées sous la végétation.

On se fera une idée de la morphologie des constructions (et du gros travail de débroussaillage nécessaire pour y avoir accès) en consultant les pages suivantes :

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_81.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_82.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_83.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_84.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_85.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_86.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_87.html

http://michele.daubian.perso.sfr.fr/montolie/capitelles_montolivaines/capitelles_88.html

Nous avons pris la liberté de reproduire ci-dessous la cabane No 81 qui nous semble assez représentative des cabanes de défricheurs rencontrées sur les marges de la commune de Montolieu :

© Daniel Daubian

2 - Exposition-promenade "Cabanes" au Parc de Bagatelle à Paris :

Mme Josiane Maxel, présidente du Comité Icaunais des Meurgers (JosianeMAXEL[at]aol.com), nous signale que le jeudi 10 juin aura lieu l'inauguration d'une exposition-promenade, intitulée "Cabanes", au Parc de Bagatelle (entrée château de Bagatelle-Le Trianon - accès Porte Maillot et autobus 244 ou Pont de Neuilly et autobus 43). Y seront visibles quelques cabanes en pierre sèche d'Asquins dans l'Yonne. 

Pour ce qui est des autres "cabanes", nous n'avons aucun renseignement, mais en tapant "Bagatelle" dans un moteur de recherche on doit pouvoir trouver les informations adéquates.

Addendum : Visite faite, il n'y a eu aucune cabane en pierre sèche bâtie dans le parc de Bagatelle à l'occasion de cette exposition. On peut voir deux photos : l'une, en couleur, d'une cabane de vigneron à Asquins, l'autre, en noir et blanc, d'une prétendue "bergerie" au col du Ferrier dans les Alpes-Maritimes en 1910.

3 - Ouvrage reçu : Entre Causses et Cévennes. Hommage à Adrienne Durand-Tullou, actes du colloque de mai 2002, Conseil général du Gard, Nimes, 2004, 174 p.

Nous avions annoncé, dans ces pages et en son temps (cf. Nouvelles du monde de l'architecture de pierre sèche, année 2001), ce colloque consacré à la mémoire de l'ethnologue gardoise Adrienne Durand-Tullou, décédée le 5 février 2000.

Deux ans et demi après la tenue de cette commémoration, les actes sont enfin disponibles, et un exemplaire a été envoyé au CERAV par son vice-président, Michel Rouvière, qui participa au colloque.

Nous ne savons pas encore combien coûte le volume et où on peut se le procurer mais nous pensons qu'en écrivant au maître d'œuvre, Alain Riols, directeur de l'Odac de l'Hérault (*), on doit pouvoir obtenir ces indications.

L'ouvrage débute, comme il se doit, par le rappel de la vie et de l'œuvre de "la grande dame du Causse", sous la plume sobre d'Alain Riols. Suivent treize contributions (au sens britannique du terme) de chercheurs du Gard, de l'Hérault et de la Lozère, parmi lesquelles nous relevons un article de Pierre Laurence sur "les tours à signaux en Cévennes", un article de Michel Rouvière racontant 20 ans de correspondance scientifique avec MM Durand-Tullou, et enfin un article de Bernard Derrieu sur "l'itinéraire de Paul Dardé sur le Larzac méridional", Paul Dardé étant ce sculpteur de Navacelles qui s'était complu à édifier sa propre cabane en pierres sèches. Nous avons eu la bonne surprise de découvrir deux photos de cette curieuse bâtisse.

Les autres contributions concernent la spéléologie, la préhistoire, la géomorphologie, la graineterie, le légendaire érémitique, les mines, les paysages, le buis en œuvre.

Nous avons aimé la couverture de l'ouvrage : Adrienne Durand-Tullou, armée de sa boîte à photos (box camera), y occupe une place centrale dans un cadre vermillion dont le caractère ordonné et classique est rompu par une bande verticale ondoyante, d'un rouge cramoisi, courant obliquement le long de la tranche du livre et comme agrafée par des boutons-pression orange au cadre initial. L'axe oblique du personnage est ainsi repris et souligné de façon dynamique.

(*) Maison des organismes du département de l'Hérault, 535, rue du Pilory - 34080 MONTPELLIER - tél. : 04 67 67 60 60).

4 - Ouvrage reçu : Georges Buisan, Aux cabanes de La Lit. Une histoire de restaurations à pierre sèche dans les Pyrénées, Conseil Imprim, Tarbes, 2004, 112 p.

De 1978 à 2002, dans la vallée de Lesponne, dans les hautes-Pyrénées, à 1500 m d'altitude, Georges Buisan a édifié ou restauré de ses mains pas moins de 7 cabanes en pierres sèches, dont 4 à bâtière de lauses sur charpente et 3 à voûte d'encorbellement. Il s'agit là d'une entreprise sans égale, faite sans battage médiatique, et qu'il convient de saluer.

Certainesde ces constructions ou restaurations ont donné lieu à des articles dans notre revue L'architecture vernaculaire (cf. la page "Tomes annuels" sur le présent site) :
- Restauration d'une cabane de pâtre dans les Hautes-Pyrénées, dans L'architecture vernaculaire, t. 5, 1981, pp. 83-89;
- Construction d'une cabane à pierre sèche dans la vallée de Lesponne (Hautes-Pyrénées), dans L'architecture vernaculaire, t. 17, 1993, pp. 17-20.

Pour couronner cette aventure étalée sur un quart de siècle, il ne manquait plus qu'un livre qui en retraçât dans le détail les tenants et les aboutissants. C'est chose faite avec cet ouvrage illustré de force photos noir et blanc et dessins à la plume ou au trait. 

Mais le livre est également un manuel de de construction où sont abordés un certain nombre de problèmes techniques (provenance des pierres, outillage, transport des pierres, leur déplacement, mise en place d'un linteau, murs, charpentes, voûtes de pierres encorbellées, couverture de lauses, etc.).

A ces deux titres, "Aux cabanes de la Lit", constitue une acquisition indispensable pour tout passionné de la construction à pierre sèche. 

La diffusion de l'ouvrage est assurée par les éditions CAIRN, 1, rue Justin Blanc - 64000 PAU - BP 1503. Le prix public de "Aux cabanes de La Lit" en librairie est de 15 euros.

Pour les commandes individuelles, envoyer 20 euros (15 euros + 5 euros de frais d'envoi) à M. Georges Buisan 11, place de la Providence - 65000 TARBES (tél. : 05 62 36 61 04).

5 - Animation autour du thème de la pierre sèche à Saint-Avé (Morbihan) :

Mme Tiphaine Le Borgne, responsable du service "Patrimoine" à la mairie de Saint-Avé dans le Morbihan (*), nous informe qu'une animation authour du thème de la pierre sèche, organisée par l'association ADAIR, se déroulera le dimanche 20 juin au manoir du Kreisker à partir de 15 h 30 (entrée libre).

Jean Le Gall, président de l'association "Aréthuse, études et recherches historiques" et restaurateur des caves à cidre de Crénénan en Ploërdut, y présentera les techniques de construction et de restauration des talus à revêtement en pierre sèche.

Un fim vidéo de 5 mn présentera la construction à pierre sèche, ex nihilo, d'un bâtiment-cave à Crénénan en 1996.

Des panneaux d'exposition présenteront des réalisations faites avec les enfants des écoles primaires du canton de Guéméné-sur-Scorff, des photos de murets et talus de Saint-Avé, des dessins illustrant les techniques de construction et de restauration.

Un débat sera engagé avec le public.

(*) Coordonnées : Service "patrimoine", mairie, place François Mittérand, BP 20 - 56891 SAINT-AVÉ CEDEX - tél. : 02 97 60 70 10 - courriel : patrimoine[at]saint-ave.fr)

6 - Le prix des "7 Jours de la Pierre Sèche sur l'Internet" attribué à M. Jean-Paul Serre :

Dans le cadre de la première édition des "7 Jours de la Pierre Sèche sur l'Internet", qui s'est tenue sous l'égide de notre Association du 14 au 20 juin 2004, le prix de la meilleure réalisation a été décerné à monsieur Jean-Paul Serre pour son excellent dossier sur la "Construction d'une cabane de cheyrou dans le causse corrézien", mis en ligne le 20 juin sur le présent site. Le CERAV adresse toutes ses félicitations au lauréat.

Notre Association félicite également M. Jean Le Gall qui, à titre individuel, a présenté la restauration d'un mur de soutènement à pierres crues (c'est à dire non seulement sans mortier mais aussi sans façonnage des pierres) qu'il a menée à bien pour une amie habitant le Morbihan.

Les "7 Jours de la Pierre Sèche" seront reconduits en juin 2005, avec l'ouverture de la manifestation aux associations régionales et le financement d'un deuxième prix destiné à ces dernières.

Enfin, il faut savoir que l'ensemble des textes et des photos portés sur pierreseche.com à l'occasion de ces journées représente l'équivalent de 4 mégaoctets de données ! Que MM. Michel Rouvière, Daniel Daubian et Dominique Repérant trouvent ici l'expression de notre gratitude pour les photos qu'ils nous ont envoyées et permis de publier.

7 - Nouvelle adhésion à l'Association :

Nous avons le plaisir d'annoncer l'adhésion au CERAV de M. Michel Besançon, 18, rue Claude Joseph Bonnet - 69004 LYON.

Le Bureau du CERAV souhaite la bienvenue au nouvel adhérent.

8 - Ouvrages reçus : Piedras con raices. La revista de nuestra arquitectura vernácula, No 4, hiver 2004 et No 5, printemps 2004 :

Le sommaire du 4e numéro de Piedras con raíces ("Pierres enracinées"), cette sympathique et intéressante revue d'Estrémadure, nous réserve 10 articles :

- l'éditorial des initiateurs de la revue : "Architecture populaire - éducation : la nécessité d'un compromis" : un plaidoyer pour l'incorporation de l'étude du patrimoine culturel estrémadurien et de son architecture vernaculaire dans l'enseignement primaire et secondaire de la Province, dans le cadre des 35% de temps que la Junte provinciale se propose de consacrer à la culture de la région;

- José Antonio Pérez Rubio, "Quartiers anciens contre zones nouvelles dans les villages de l'Estrémadure. Marginalité ou soutenabilité" : sur le programme de réhabilitation des maisons anciennes en "zone urbaine consolidée" lancé en 1997 pour éviter l'abandon des centres anciens et la croissance des quartiers-dortoirs périphériques dans les provinces de Badajoz et de Cáceres;

- Alberto González Rodíguez, "Apport documentaire sur l'architecture populaire au XVIIe siècle" : Exploitation d'un contrat souscrit le 23 février 1694 à Badajoz, devant notaire, entre Antonio Gómez Cumbrero, prêtre de la cathédrale, et le maçon Juan Alonso Rodriguez, pour l'édification de trois maisons d'habitation. Le document donne les caractéristiques constructives des immeubles, ainsi que les salaires et les coûts de l'opération. À partir de ces indications, l'auteur restitue le plan et la coupe d'une des trois habitations;

- Fernando Serrano San Pedro, "Démolition contre réhabilitation. La destruction du quartien ancien de Plasencia" : Les faits parlent : en huit ans, ont été démolis 128 édifices d'habitation anciens, soit 12% de l'ensemble résidentiel. Il existe 206 immeubles abandonnés, soit 20% de l'ensemble. Le plan spécial de protection de l'ensemble intramuros de Plasencia aboutit à l'inverse de l'effet escompté. Quel massacre !

- Alejandro Valiente Lourtau, "La juiverie neuve de Cáceres" : Sur l'ancien quartier juif de San Antonio de la Quebrada dans la vieille ville de Cáceres;

- Julio G. Mena et María D. Muñoz Castro : "Calvaires, croix et niches à saint à Llerena : des manifestations de l'architecture populaire religieuse";

- Carlos S. Romano García, "Regard sur les vieilles cheminées [de Cáceres] ou vestiges à conserver des modes de vie antérieurs";

- Francisco Cillán Cillán, "L'architecture de l'église conventuelle de Santa Cruz de la Sierra".

Dans le cadre de l'architecture des autres régions et pays :

- Javier Ga. Bresó, "Vue sur la place : les places de la province de la Mancha"; 

- José Antonio Ramón Burillo, Juan Ramírez Piqueras, Immaculada Camprubi Escamilla, "Pierre sèche : constructions à séjour temporaire en Albacete" : sur les cabanes à usage temporaire - cucos, cubillos, cubos, bombos et chozos - du nord de la province d'Albacete, dont la floraison s'étend sur à peine un siècle et très près de nous : entre 1850 et 1950 !

Le sommaire du numéro 5 de la revue n'est pas moins intéressant et varié que le précédent :

- Santiago Amaya Corchuelo, "Contenus et emplois du concept de patrimoine culturel. L'étendue de la protection des biens culturels";

- García Rueda Muñoz de San Pedro, "Sur les variétés et les catégories de moulin traditionnels en Estrémadure" (moulins à farine - meules domestiques - moulins à sang - moulins à vent - digues de moulins - moulins à eau - moulins à roue hydraulique - moulins à aliment pour le bétail - moulins à huile - moulins à chocolat - moulins à piment);

- Enrique Cerrillo Martin de Cáceres, "Deux habitations à Cáceres au XVIIIe siècle. Matériaux, techniques et considérations constructives";

- Alejandro Valiente Lourtau, "L'autre Mérida monumentale";

- Antonio Luis Diaz Aguilar, "Buhardas et majadas terrizas de la Montagne occidentale de la région de Tentudía" : il s'agit de cabanes circulaires, en pierre sèche ou maçonnée, revêtues de terre en guise de régulateur thermique. Celles pour l'habitation sont appelées bujardas, celles pour les bêtes sont appelées majás (ou majadas) terrizas et sont attenantes à un enclos. D'autres chozos ont non pas une voûte d'encorbellement mais un toit de planches ou de troncs et une couverture de roseaux ou de genêt. Ces constructions datent du début du XXe siècle;

- Fernando Pérez García, "Réhabiliter Hervás : 're-habiter' un ensemble historique".

Dans le cadre de "Porte ouverte", la partie de la revue consacrée à d'autres régions :

- Jaume Andreu Galmés, "Constructions traditionnelles pour l'habitat temporaire à Majorque" : l'auteur présente les barraques (cabanes en pierre sèche et à voûte en pierre) et les casetas (cabanes en pierre maçonnée et à toiture charpentée couverte de terre) de l'Ile;

- Juan Bassegoda Nonell, "Sur quelques restaurations d'édifices en pierre" : les bâtiments en question relèvent de l'architecture civile et religieuse à Barcelone et en Catalogne.

(*) Piedras con raíces, la revista de nuestra arquitectura vernacula, éditée par Asociación por la Arquitectura Rural Tradicional de Estrémadura (ARTE), asocarte[at]hotmail.com, Apartado correos 837, 10080 - CACERES (18 euros l'an). 

vers page 1 des "Nouvelles"


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Dernière mise à jour : le 1er août 2004 / Last updated on August 1st, 2004

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